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[GSXR] – Révision des 1000 – Un premier bilan s’impose !

Le rodage arrive à sa fin même si je suis plutôt du genre à bien le peaufiner, quitte à en faire un peu plus qui ne faut. On parle souvent d’un rodage de 1000km, j’avoue être arrivé à 1300 ou presque sans difficulté et pour cause… ce GSX-R 750 c’est un pur moment de bonheur à chaque fois que la clé de contact se trouve sur « on ». J’ai suivi les instructions du manuel d’utilisateur mais aussi des conseils de mon concessionnaire à savoir jamais de régime constant, ne pas trop rouler en sous régime et même plutôt orienter un sur régime sans pour autant dépasser les 5000tr/mn pendant les 100 premiers km, puis jusqu’à 6500tr/mn jusqu’au 800km et 8500tr/mn entre 800 et 1000km… j’ai réglé le shift light à 9500tr/mn jusqu’au 1300… et aujourd’hui que le rodage est terminé je l’ai mis à 14000tr/mn sachant que la zone rouge est à 15000tr/mn… et j’avoue ne plus voir cette diode clignoter du tout car je n’ose pas monter aussi haut dans les tours, pour le moment !

Radicale et pourtant confortable, on trouve sa position assez rapidement à bord. Je pensais mettre plus de temps à la trouver et finalement, aujourd’hui à chaque fois que je me mets au guidon, mes mains et mes jambes se placent instinctivement et ce quelque soit le régime sur lequel je roule. En effet, en conduite « tranquille » on se trouve près du réservoir comme on nous apprend à l’auto-école mais une fois que le rythme s’accélère quelque peu, instinctivement on se recule sur la selle et les bras redeviennent alors parallèles au sol, la nuque plus tendue et la tête vers l’avant… on se retrouve, alors, dans une position d’attaque… on s’y croirait !

Petite précision tout de même : je mesure 183cm et je n’ai aucun problème pour poser les deux pieds à plats au sol, bien sentir la motocyclette entre mes jambes ou me sentir complètement à l’étroit à bord… au contraire, j’ai vraiment l’impression que ce GSX-R 750 a été dessiné pour moi et ma morphologie… merci Suzuki !

D’un point de vue esthétique, les clignotants dans les rétroviseurs sont bien placés, et parait il, les voitures nous voient correctement même de loin. J’aimais beaucoup les clignotants avant dans le réservoir du GSR, je trouvais l’effet visuel plutôt sympa. La coque arrière est belle, la double selle est vraiment pratique même si la passagère n’est pas aussi à l’aise que sur le GSR ou le Z. vraiment sur l’avant, la balade en passager doit vraiment être ponctuelle car même pour son pilote ce n’est pas la grande joie… mais on le savait en l’achetant ! (d’où la recherche d’un 1300, même vieux, pour le duo en passant… lol). Le phare avant est réellement efficace, de jour comme de nuit. On se sent en sécurité et ça fait du bien de voir loin et bien. C’est peut être aussi à cause du GSR qui était ridicule à ce niveau là que je constate aujourd’hui une belle progression… mais sincèrement je retrouve des repères visuels aussi larges, si ce n’est plus, qu’avec le Z.

En revanche, une chose me plais et me déplais à la fois. Ces fameux repose-pieds. Autant sur le GSR ils glissaient pour un rien à cause de leur revêtement en caoutchouc catastrophiques, autant là, pour accrocher ça accroche… alors c’est positif pour la route mais en ville c’est difficile de passer les rapports sans se trouver confronter au problème d’accroche. Heureusement que le GSX-R se conduit sur le couple, même en 3ème ou en 4ème sans problème… mais les mauvaises habitudes du GSR sont bien là et du coup, on a envie de jouer de la boîte ! Alors, oui, je titille et cherche la petite bête… car évidemment qu’avec des repose-pieds qui accrochent c’est le top ! sous la pluie c’est génial de se sentir en sécurité sans crainte d’un pied qui glisse… Mais j’avoue que ça me joue des tours parfois, du fait des mauvaises habitudes avec le GSR…

En termes d’ergonomie je la trouve parfaite. Les commandes tombent bien sous la main, même si les clignotants demandent un peu d’entraînement au départ du fait du guidon bracelet donnant une impression d’être positionné très bas comparativement au GSR. Une petite chose qui aurait pu être intéressante au niveau des clignotants, ce serait des clignotants à semi-butée avant d’être en butée complète. Je m’explique. Avant de doubler un véhicule un coup en semi-butée, les clignotants s’actionnent 3 ou 5 fois par exemple et s’arrêtent automatiquement. Ça permettrait d’éviter de les oublier après un dépassement et d’éviter trop de manipulation en roulant. Ce principe existe sur le K12R de chez BMW, et j’avais trouvé ça super ! Lorsque l’on souhaite tourner à un feu rouge par exemple, on va en butée complète et on appuie comme aujourd’hui sur le comodo pour l’arrêter…

Comparativement au GSR, sous la selle on peut en mettre des choses. J’irais même jusqu’à dire que l’on peut glisser un pantalon de pluie, un paquet de cigarette ou des lunettes de soleil… sur le GSR on ne peut y glisser qu’un U qui lui, forcément, n’est pas compatible avec la largeur sur le GSX-R. Du coup il faut débourser 80€ de plus pour un nouveau U pouvant se glisser sous la selle du GSX-R… super !

Forcément rouler en GSX-R n’a rien de comparable avec un GSR et ce à tout point de vue. Malgré un moteur plus pointu, plus moud et moins coupleux, il faut bien avouer que le GSR est nettement plus confortable pour une conduite en ville et en extra-urbain. En revanche dès les 70km/h dépassé les tendances s’inversent et il est nettement plus bandant de rouler sur GSX-R que GSR dès ce premier cap de vitesse atteint. Sur les petites routes de campagne c’est pareil, le GSX-R est nettement plus joueur et un virage que l’on passe à 70km/h en GSR on le trouve tout aussi facile en GSX-R à 90km/h… c’est bien simple, le GSX-R prend les virages aussi simplement que le GSR les 200m DA en ville… pourtant, rien de meilleur que quelques virages… les lignes droites n’amuse guère car il faut rouler vite pour ressentir une impression de vitesse… du coup en GSX-R on ne regarde pas vraiment la vitesse à la laquelle on roule, on regarde à quelle vitesse ou dépasse les voitures sur la droite et on estime ainsi à combien on peut rouler pour réguler l’engin… souvent au dessus, j’avoue être nettement plus prudent avec le GSX-R qu’avec le GSR où je savais que je pouvais taper dedans puisque freiner par l’absence de protection. En attendant, je me retrouvais souvent à rouler un peu vite… bien plus vite qu’avec le GSX-R où comme je le disais, on attend d’avantage les petits virolos qu’autre chose du coup on quitte vite les voies rapide pour aller s’amuser à côté… car certes en GSX-R pas grand monde peut nous passer devant… surtout en matière d’auto… et même à 110km/h, à la moindre rotation de poignée on peut se dégager de n’importe quelle situation en moins d’une demi seconde… gage de sécurité quelque part… mais c’est vite lassant et ça n’apporte pas grand-chose à part user prématurément le pneu arrière qui n’aime vraiment pas ces moments où finalement il ne se passe rien ou presque…

Ce GSX-R me rappelle mon Z. C’est un Z avec près de 50kg en moins, un freinage nettement plus mordant, une suspension avant et arrière réglée et agréable même sur chaussée défoncée, une partie cycle saine et qui met son pilote en confiance quelque soit la situation. Combien de fois je me suis retrouver à freiner en courbe et même si j’ai eu des hauts le cœur, jamais je me suis senti en danger. Bien évidemment il faut être prudent. Il faut même redoubler de prudence. Je ne dis pas qu’il faut l’être moins avec un CB500, mais en GSX-R tout arrive plus vite j’ai l’impression. Anticiper. Il faut anticiper et partir du principe que l’autre ne vous laissera pas la priorité ou vous coupera la route. Jamais de dépassement sur un croisement, jamais en haut de côte, jamais sur une double ligne blanche… bref… il faut vraiment faire attention !

Une dernière chose que j’ai comprise ce week-end et ce pourquoi au guidon d’un GSX-R on a l’impression d’avoir une moto nettement plus « pleine » qu’un GSR par exemple.

Ce graphique sert d’exemple car c’est la courbe de puissance d’un GSX-R 750 K4 en full.

En fait c’est juste pour souligner qu’à 8000tr/mn en full (c’est l’exemple ici) nous sommes déjà à près de 80cv de puissance… la zone rouge étant à 14000tr/mn ça laisse deviner la plage d’utilisation pour toute la puissance disponible. On peut ainsi jouer entre 6000 et 14000tr/mn pour avoir le maximum de sensation. Comparativement au GSR, qui même si c’était plaisant en dessous il fallait attendre les 10000tr/mn pour avoir la grosse cavalerie dans le guidon jusqu’à 14000tr/mn… mais dès que ça commençait à devenir très très bon, hop, on monte un rapport et on doit à nouveau attendre un peu avant de retrouver toute la pêche. Ici avec le GSX-R quelque soit le régime et le rapport engagé, la puissance est présente et devient accessible immédiatement d’où cette sensation de poussée à ne plus en finir…

Voilà, je voulais juste surligner cette petite chose expliquant pourtant un tel plaisir au guidon d’un GSX-R plus qu’à une autre moto, plus fade, forcément… encore que… suivant la cylindrée et le type de moteur on peut combler ces sensations… mais toujours est il que ce sera sur une plage d’utilisation différente voire plus courte !

Voilà, le rodage est donc maintenant terminé. La révision est effectuée. J’en ai profité pour poser quelques accessoires tel que les patins de protection qui même si ils cassent un peu la ligne ; à mon avis peuvent sauver le GSX-R de casse douloureuse. Un petit tapis de réservoir idéal pour mes sacoches Bagster… et quelques petites choses…

Les yeux vont pouvoir suivre les courbes sans avoir le Shift Light en action de manière abusée. D’ailleurs je dois bien avouer qu’après le second rapport, le faire clignoter à 9500tr/mn relève d’une conduite osée… et sur route ouverte à un tel régime, on ne risque pas de le voir clignoter trop souvent… alors à 14500tr/mn… m’étonnerait ! mais le but n’est pas de rouler vite comme peuvent penser le plus grand nombre, bien au contraire… le GSX-R c’est surtout une position de conduite atypique, un moteur plein à n’importe quel régime, du couple omniprésent sur n’importe quel régime même s’il est forcément moindre qu’un 1000 et croyez moi qu’un 750 aussi vivant j’en ai rarement croisé durant mes essais… et que du coup un FZ1, un Z1000K7, un K12R semblent bien fades pourtant de cylindrée supérieure… le GSX-R c’est aussi une facilité de prise en main, un plaisir constant et ne faisant que monter à chaque fois que je me mets à son guidon. Le GSX-R c’est un son, un moteur, une boîte à air bien présente procurant une plaisir rien qu’à l’écouter, même au ralenti et c’est bien là que la vitesse de pointe devient plus que secondaire pour un choix aussi réussi que celui que j’ai pu faire… je suis un homme comblé !

Les + :

Les – :

Conso :

Les BT014 d’origine sont excellents. Temps de chauffe des pneus +/- 5km. Bonne adhérence sur route humide (pas rouler sous la pluie tombante encore, ouf !).

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