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[CR] – Rochefort-en-Terre & Malestroit : Retour aux sources

Une petite suite de virage s’annonce à l’horizon avec le panneau qui va bien… malheureusement une ligne blanche m’empêche de dépasser le taco malgré une route complètement déserte dans les deux sens, faut dire qu’on frôle les 19h. Allez, tant pis, je tourne la poignée de droite pour dépasser le tat de ferraille en toute sécurité, en ayant bien pris connaissance de l’environnement avant de me décider, sachant très bien qu’une ligne blanche, ce n’est pas la meilleure chose à franchir de nos jours… mais cette voiture n’avançait pas et ça en devenait frustrant alors qu’enfin il y avait quelques virages qui s’annonçaient… j’aurais mieux fait de la suivre encore un peu finalement, cette bagnole…

Aujourd’hui direction Rochefort en Terre et Malestroit pour retourner sur les lieux de vie de ma chérie. Solenn connaît bien ces villes et souhaite me les faire découvrir. Lors de notre sortie à Champtoceaux nous nous étions arrêtés à la Gacilly et j’avais trouvé ça magnifique… l’occasion idéale de revenir sur ces lieux aussi magnifiques qu’inconnus !

Quelle drôle de créature que l’on croise dans les champs par chez nous. Je me demande bien à quoi serve de pareils animaux !

Ah sympa le panneau à même le champ où ces créatures vivent… heureusement qu’elles ne savent pas lire entre nous…

Nous voici donc rendu à Rochefort-en-Terre où le mélange entre Dinan et Intra muros de Saint-Malo. L’ambiance est particulière. Les maisons de pierre donnent une impression de ville fortifiée… je trouve les lieux particulièrement charmant et plein de vie, de mystère et d’histoire… en gros, c’est hyper touristique, porte monnaie de rigueur !

Comme je le disais les maisons ont une architecture vraiment très Bretonne. Je n’y connais absolument rien, mais c’est vraiment beau. Alors que tous les moineaux marchent, têtes baissées à trouver le plus beau bol avec leur prénom, il y en a comme moi qui lève la tête à découvrir les plus belles devantures, les plus belles façades… et les plus belles… bref…

Je ne sais pas pour vous, mais nous nous avons un petit creux…

Tiens… on dirait des caramels, non ?

Macarons… mon dieu ! Glace maison… heureusement que nous avons les mains prise entre le casque et la sacoche de réservoir… moi je vous le dis ! (en même temps si j’arrive à prendre des photos… je pourrais bien me manger une glace, non ?) Nous n’aurons malheureusement pas mis longtemps à remplir cette dernière de toute sorte de sucrerie que nous prenons plaisir à savourer de retour à la maison…

Le rayon pâte de fruit était à tomber… malheureusement le prix l’était aussi !

Les fruits confits… je n’ose encore y penser !!! Mon dieu que c’est beau Rochefort-en-Terre, n’est-ce pas ?

Finalement, la crêperie n’aura fait qu’une miette à côté de notre faim… avec la petite bolée de cidre qui va bien… mon dieu, quel beau moment !

Voici l’ambiance de la crêperie…

Tout simplement superbe ! Et qui plus est dépaysant… c’était le but, ça tombe bien !

Nous voici non loin de Malestroit où nous nous arrêtons quelque peu… juste histoire de me présenter un moment de sa vie… ça fait drôle de venir ici quand on connaît l’histoire…

En tout cas c’est très mignon… comme ça au premier regard… de l’autre côté… une route plus que passante qui m’aurait vraiment dégoûté dès la premier poids lourds passé… c’est vrai que le canal est un réel plus, mais alors c’te route… mon dieu !

Nous voici rendu à Malestroit où l’on prend quelque photo en se trainant jusqu’au pond car nous étions garé 500m plus haut, sur la place parking. Ici, une vue superbe, et nous sommes arrivés là avec tout notre attirail et les bottes aux pieds… on aurait dit Balasko dans les bronzés font du ski… la scène dans l’appart… c’est vraiment galère, je suis crevé… et je commence à avoir hâte de rentrer…

Une dernière petite photo avant de reprendre la route…

On remonte tranquillement en direction de Rennes. J’évite autant que possible d’emprunter les voies rapides pour profiter tout de même de la sortie jusqu’au bout. Puis vers Guichen la route est superbe avec ses petits virages…

Rendu à Maure de Bretagne nous croisons quelques motos qui empruntent la même route que moi. Faut dire qu’aujourd’hui était le plus gros rassemblement de quiche de moins de 25 ans… bon, je suis médisant… mais disons que j’ai horreur de ces rassemblement de moto… On se retrouve alors, involontairement, entre deux convois. Ça me stress, j’ai horreur qu’on me suive si je ne connais pas la personne qui me colle. Du coup j’ouvre un peu plus en grand pour dépasser ceux de devant. Malheureusement pour moi, ces derniers du coup me suivent à nouveau. Alors je baisse un rapport et j’ouvre en grand pour allonger la distance entre nous… je me retrouve au cul d’une caisse… qui n’avance pas plus qu’une Harley ! Je vois les autres qui nous rattrape à nouveau dans les rétroviseurs… fais chier !

Une petite suite de virage s’annonce à l’horizon avec le panneau qui va bien… malheureusement une ligne blanche m’empêche de dépasser le taco malgré une route complètement déserte dans les deux sens, faut dire qu’on frôle les 19h. Allez, tant pis, je tourne la poignée de droite pour dépasser le tat de ferraille en toute sécurité, en ayant bien pris connaissance de l’environnement avant de me décider, sachant très bien qu’une ligne blanche, ce n’est pas la meilleure chose à franchir de nos jours… mais cette voiture n’avançait pas et ça en devenait frustrant alors qu’enfin il y avait quelques virages qui s’annonçait… j’aurais mieux fait de la suivre encore un peu finalement…

Une fois en plein dépassement et afin de profiter au maximum des courbes qui ne sont pas si serrées que ça, je continue à accélérer, sans forcer, dans les courbes… sortie de la dernière, au loin j’aperçois une personne bras levé en L… merde c’est la police ! Ils ont du me voir chevaucher la ligne blanche… aïe !

Je rétrograde assez fortement pour m’arrêter à son niveau… d’un ton sec et hautement autoritaire :

« Monsieur, rangez vous immédiatement sur le bas côté et coupez le contact… »

Le gendarme m’ordonne de me stationner dans l’herbe sur le bas côté, alors même qu’il n’y a personne dans les deux sens. Une belle occasion de se viander, mais il n’en démord pas, je dois m’arrêter là. Je m’exécute et cherche l’endroit le plus stable possible. Un simple contrôle de papier à première vue, où il me demande l’ensemble des papiers.

Etrange ! Il garde mes papiers et ne m’annonce ni alcotest ni rien en ce qui concerne la ligne blanche que j’aurais pu éventuellement chevaucher durant mon dépassement quelques secondes plus tôt ! il se concerte avec son collègue qui se joint à lui.

« Monsieur, vous rouliez à 159km/h sur une route limitée à 90, c’est aux jumelles, 3km plus haut, que vous vous êtes fait contrôler pour la vitesse… veuillez me suivre… avancer jusqu’au carrefour, tournez à droite, vous verrez, il y a quelques machines ! »

Oh merde ! Je commence alors à compter la différence entre 159 et 90… j’ai beau être mauvais en calcule mental, c’est étonnant comme l’on devient bon soudainement dans ces moments là. 69km/h en trop… je m’étais toujours dis de ne jamais rouler à +40km/h pour éviter ce genre de situation où je me retrouve maintenant ! En effet, 40km/h ou en dessous il n’y a pas immobilisation du véhicule… au dessus c’est considérer comme un délit ! C’est donc du pénal que j’encours… on ne joue plus dans le même registre… la prune et les conséquences non plus, hélas ! Et effectivement, il y a un paquet de motard là ainsi que d’automobilistes dans la même situation que moi lorsque l’on tourne au carrefour en contre bas… c’est le pactole ! Inutile de parler ici de prévention… les gendarmes sont francs : nous sommes là pour faire du chiffre, point ! Et là à priori c’est l’endroit idéal j’ai bien l’impression, au point qu’ils en laissent filer quelques uns qu’on entend passer à vive allure, vu qu’ils étaient tous débordés…

Même avec la vitesse retenue je suis encore dans la décennie qui ne va pas ! 151km/h retenu… cette fois c’est immobilisation à moins que je trouve un moyen de ramener ma belle par le biais d’un camion ou d’un pote qui a le permis… je me retrouve alors dans une situation plus qu’ennuyante… je pense forcément à Cédric & Cie (ceux qui gueulent 1 an après parce qu’ai écris dernièrement avoir essayé leurs motos qui sont aux normes européennes, mdr en passant ! Cedric et son SV 13 avril 2007 quand même et 10 avril pour l’autre. Ca me fait doucement rire aujourd’hui… bref… histoire classée… mais j’ai forcément pensé à lui et ses amis puisqu’ils étaient présents lors de mon premier arrêt aux stand et que je pensais qu’ils faisaient tous partis de mes potes… à tord à priori ! mais je l’ai compris trop tard ou bien de trop tard, au choix !) seront les premiers à être notés absents… j’ai d’ailleurs eu l’exemple avec Cyrille où j’ai fini par tomber sur son répondeur et où je n’ai eu des nouvelles… que 3 jours plus tard ! J’aurais pu crever sur le bord de la route… bon c’est vrai que lui-même n’aurait pas pu faire grand-chose, mais peut être m’aurait il aidé à trouver une solution… bref ! Avec ces gens là, quand on enlève la moto, y’a plus rien on dirait ! Je me trompe peut être… mais quand j’en vois les faits… bref !

Après avoir rempli les 256946 papiers, les gendarmes sont près à partir et commencent à tourner en rond en se racontant les faits de la journée… ça devient alors un sérieux problème que de savoir ce qu’on va devenir ainsi que le Gex, surtout le Gex à leurs yeux. Nous sommes le dernier véhicule à deux roues flashé. Quelques voitures se sont faites aussi arrêtées pendant notre interpellation. C’est con ça !

Ils me proposent de me laisser conduire sans permis jusqu’à la gendarmerie de Guichen pour mettre en sécurité mon véhicule, le temps de trouver une solution. D’ailleurs ils me laissent les clés… ainsi que la carte grise… étonnant ! Enfin je préciserais tout de même que le contact est plutôt bien passé entre le gendarme et moi. Inutile de faire mon rebel ou le caïd alors que je sais très bien mes tords et où de toute manière il faut assumer ses conneries. Rouler à de telle vitesse sur une route limitée à 90, c’est de la folie et j’en suis pleinement conscient ! Seulement dans le contexte des situations comme celle là on redescend aussi vite que l’on monte en vitesse, ainsi à un moment où l’on sait qu’il ne faut pas se faire avoir, on se fait avoir, on remercie dieu de ne pas avoir ouvert en grand et ainsi paraître à la une des journaux pour record de vitesse… parce que j’aurais très bien pu me taper une petite pointe bien plus forte que là ! Cette fois je me suis fais avoir aux jumelles, ça peut très bien être vous demain… à moto ça monte bien plus vite qu’en caisse !

Une amie qui habite à quasiment 1h30 de là se propose de venir nous porter main forte. Ça m’ennuie de devoir la déranger juste pour ça à 20h30, mais je n’ai pas trop de choix. 15 août, tout le monde est en vacances, les choix les plus simples restants s’amenuisent. Spontanément, elle répond présent et se prépare à venir le temps que je lui explique comment venir à nous ! Franchement sur ce coup, tu as été adorable… ce n’est pas comme certain !!! lol !!! Si jamais un jour je peux te rendre la pareille…

Un poil plus tard je réussi à joindre un ami, Didier pour ne pas le citer, qui c’était rendu à Porcaro… comme quoi (oui mais bon, lui n’a pas 25 ans et n’y va pas pour faire des rupteurs pendant le temps d’un plein d’essence si vous voyez ce que je veux dire)… et donc qui n’était pas trop loin ! Nous nous organisons pour qu’il vienne nous aider, étant plus proche qu’elle… entre temps, je croise un ami qui revenait comme nous d’une balade avec sa femme et qui nous ont prêté main forte pour cette mésaventure…

Résultat des courses, suspension de permis A et B jusqu’au jugement en septembre. Donc ni voiture, ni moto (ni même A1 – 125cc) durant ce temps. 6 points en moins sur les 12 assurément et une belle prune qui prendra donc le dessus de cette semaine de vacances qu’on allait s’offrir Solenn et moi en septembre… la Crête ou le Maroc ce sera sans nous cette année…

Le plus important dans cette mésaventure c’est que l’on soit entier et vivant. Il est vrai que c’est pénalisant et dur de se retrouver à pied comme ça du jour au lendemain mais c’est entièrement normal et j’assume entièrement les conséquences… je risque de m’en mordre les doigts vu la durée prévue initialement par la sanction administrative, mais au moins nous sommes tous les deux vivants… et ça ça n’a pas de prix !

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