[ESSAI] : GSX-R 1000 K9 : le SERT made for road !

Difficile de quitter une marque qui nous a semés de souvenirs… Difficile de ne pas être tenté de partir vers la grande sœur malgré un niveau de pilotage de poireau…Rouler sur l’emblématique moto de course GSX-R 1000 comme bon nombre… alors pourquoi pas moi ?! 😉 voici chose faites, en ayant aujourd’hui dans mon garage cette monture 2009, bleue / blanche… couleur officielle à mes yeux d’une telle moto ! Présentation de la bête…

Ça faisait un moment que l’idée me trottait dans la tête. Après avoir lu de nombreux essais dans les magazines, feuilleté tous les sites web sur sa nouvelle personnalité, entre aperçu sa nouvelle robe dans les pages de mes sites préférés… il me tardait l’idée de monter dessus pour l’essayer enfin et me faire une idée de ce que peut devenir cette superbe machine quoi qu’elle devienne… en effet, on peut lire qu’elle devient moins radicale que sa concurrence, moins puissante en full, plus confortable, moins jolie… peu importe… un Gex reste un Gex et cette cuvée 2009, extraordinaire !

Nouvelle optique avant avec deux veilleuses d’un reflet bleuté sur les côtés. C’est superbe et ça habille un peu la moto. Le phare prend la largeur totale de la tête de fourche, ça englobe d’avantage l’ensemble et ça la grossi lorsque l’on se trouve en face.

Montée de BT016, je retrouve mes marques dès les premiers mètres. Ils montent vite en température et offre une accroche bien meilleure à mes yeux que ceux que j’ai pu rencontrer sur le 1098 ou le K1300S… la position de conduite, toujours sur l’avant ne fatigue pas plus que ça son pilote. Je trouve même que les jambes sont moins pliées, limite confortable ! Mon mètre quatre-vingt trois s’en trouve ravi. Evidemment, elle donne toujours envie de voir ce qui se passe au dessus de 8000tr/mn quelque soit le rapport sur lequel on se trouve… mais à ce régime là, au dessus de la seconde, nous sommes déjà quasiment aux vitesses légales autorisées sur autoroute… il reste 4 rapports !

Peu importe, ce qui compte ici c’est le GSX-R 1000 et tout cet arôme qui en dégage à chaque seconde à son bord. En plus d’une position de conduite plutôt agréable, une légèreté de l’ensemble qui nous demande si nous sommes bien sur un 1000 et non pas sur un 600, et une sonorité envoutante bien plus présente que sur le K6 voire le K7.

À l’arrêt, seuls les deux pots à l’arrière rappel qu’ici nous sommes sur le 1000, en effet le sticker « 1000 » sur les côtés de la selle à disparu. Une fois démarré, l’aura de la bête fait tout de suite de l’ombre aux deux petites sœurs. Le rugissement bien rauque nous rappel qu’ici la cavalerie ne demande qu’à courir !

Ce 1000 K9 offre ici une prestation plaisir / sensation inégalé. Les prestations arrivent au maximum de ce qu’un pilote peut espérer. Je ne vois pas ce qu’on pourrait faire de mieux si ce n’est au niveau de l’ergonomie des commandes…

Dans les nouveautés flagrandes, ce tableau de bord. A l’arrêt, une certaine rigidité qui ne laisse supposer qu’une mise à jour de l’ensemble et pourtant. Entièrement refait à commencer par le compte tour avec l’indicateur de rapport engagé et le mode du S-DMS si l’on appuie sur la gâchette. D’ailleurs ce S-DMS (3 cartographies proposées) s’utilise avec une gâchette (anciennement appel de phare) ou un poussoir sur la gauche, vraiment pas pratique ! C’est à mes yeux le point faible de l’ergonomie de ce K9. L’ancien comodo sert aujourd’hui à faire défiler les informations : Trip A, B etc… ce qui évite de devoir toucher le tableau de bord tout en roulant… un gage de sécurité en roulant certes, mais avoir le S-DMS à gauche n’est pas intuitif, j’aurais inversé les deux…

La graduation jusqu’à 3000tr/mn est hyper rapproché, c’est d’ailleurs à partir d’ici que tout commence jusqu’en zone rouge à 14 000tr/mn… les voyants de clignotant sont également nouveau, plus grand que les petits rond d’avant mais je les trouve peu lisible. Il m’arrive de les laisser allumé sans m’en rendre compte. A côté les voyant F1 (qui pour l’instant reste éteint, lol), le voyant de réserve à essence, le Neutre et l’indicateur de plein phare. En dessous un large écran à cristaux liquide offrant une superbe vision sur le compteur de vitesse et ces nouveaux chiffres arrondis vraiment design et j’adore ! L’heure, trip A et B, trip total et… un chronomètre ! On en rêvait ! Comme sur le ZX10R.

Autre petite nouveauté le « Shift Light Progressif ». Jusque là, lorsqu’on arrivait dans la zone programmée sur le compte tour, une lumière s’allumait ou clignotait (au choix). Aujourd’hui c’est un peu différent. En approchant la zone rouge, comme sur le Speed Triple, une suite de diode s’allume avant que le Shift Light ne s’enclenche, ça permet d’être moins surpris et d’anticiper le changement de rapport ! Surement très utile en utilisation sportive, je suppose… respectant les limitations de vitesse Françaises, ici le « Shift Light » programmé à 13 000tr/mn ne s’allume pour ainsi dire Jamais 😉 une véritable SERT destinée à la route ce GSX-R 1000 K9, je vous le dis 😉

Bip Bip Bip Bip…

David, debout, c’est l’heure !

Hein ?! Quoi ?!

Le réveil sonne depuis 20mn, tu vas être à la bourre !

Attend, il faut que j’aille mettre le Gex au garage !

Allez, debout…

…

Mince… tout ça n’était qu’un rêve au final !

Pourtant je m’y voyais déjà à signer ce petit chèque de 14299€… 300€ de plus qu’un K8 à sa sortie… on se doute qu’on pourra négocier un peu, mais ça fera toujours 300€ de plus dans les poches de Suzuki 😉 Idéale, facile, ravageuse… 3 mots pour résumer cet essai idyllique. Elle pourrait très bien prendre la suite de mon GSX-R 750 K6… si seulement j’étais célibataire et qu’il me restait encore 12 points 😉