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[GSR – 4800km] – premier bilan

Passion moto et scooter depuis 2004

[GSR – 4800km] – premier bilan

On s’approche à grand pas de cette première révision des 6000km qui aura lieu dans moins d’un mois je pense, il est temps de faire un premier bilan de cette GSR. En effet je commence à mieux la comprendre et à anticiper ses réactions, à connaître ses qualités mais également ces défauts… du moins à mes yeux !

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Racée et stylée cette petite GSR ne laisse pas si indifférent les gens. En fait je crois que les gens se retournent surtout au moment où je la démarre, allez savoir pourquoi ! Sur cette photo on devine Saint-Malo au fond (intra muros même il me semble). Le temps était un peu frais et brumeux et la nuit commençait à tomber également. On s’approchait de 20h…

Cette « petite » moto dans sa globalité me plait bien, seul à son guidon car le duo est une autre approche disons plus sage, et correspond à ce que je recherche pour cette mise en bouche : une moto facile de prise en main, souple, légère et facile à mener. En même temps je voulais tout de même une moto ayant un certain charisme pour me sentir en sécurité comme on le pressentait sur le Z. J’entends par charisme, cette sensation d’avoir quelque chose entre les jambes et non pas une sensation de vide ou de légèreté trop présente. En gros pour vous donner une comparaison, je préfère me sentir sur une moto un peu plus large au niveau du réservoir telle une sportive avec un centre de gravité assez bas (plus bas que sur le Z ceci étant) qu’un réservoir fin comme sur un trail (et un centre de gravité assez haut).

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Impossible sur ce GSR de garder les chicanes avec ce petit DEVIL aux fesses. Quelle frustration, quel gâchis. Bon il est vrai qu’au bout d’une heure ou deux, les acouphènes surgissent et les maux de tête deviennent omniprésents mais que c’est bon d’avoir la sensation d’une grosse alors qu’il s’agit ici que d’un 600. La prune me tend les bras, je le sais. Mais j’en prends le risque tellement que le plaisir est décuplé sans ces chicanes que l’on met dans le pot, double sortie. Ceci étant, elles ne tomberont pas dans la poubelle car en duo ces chicanes permettent d’entendre les commentaires du passager(e) et ainsi d’entretenir une conversation audible sans avoir à gueuler à en devenir rouge comme une tomate sous le casque et à devoir se répéter à chaque phrase coupée par la reprise du souffle… tellement que vide de tout, ce double DEVIL chante vraiment fort…

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Après un plein de réservoir à 14€, je me retrouve à longer la côte Bretonne près de chez moi et me retrouve ainsi sur Dinard. J’en profite pour m’arrêter un peu, près de la mer bien haute en ce moment je trouve, et prendre le temps de comprendre ce que je vois. Au loin on devine Dinard à droite de ce lampadaire. J’aime bien cette petite ville de bourgeois avec son casino, ses restaurants et ses bars où l’on peut encore, parfois, entendre de la bonne musique !

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A son guidon, on se sent à la maison. Ni trop large, ni trop haut, les poignées tombent à bonne hauteur et les coudes semi-repliés se trouve en position confortable. Les comodos tombent bien sous les pouces, rien à signaler au niveau de l’ergonomie, même si j’aurais préféré des boutons de clignotants un peu plus relevés. Une histoire d’habitude. Et de toute manière c’est comme ça sur toutes les motos (sauf BMW, mais c’est un autre monde dirons nous !). Les rétroviseurs vibrent un peu, mais rien de comparable avec le Z où l’on ne voyait strictement rien. Il suffit encore une fois ici de serrer un peu les coudes et l’on perçoit les véhicules derrières.

Un gros point positif : le tableau de bord. Mine de rien il est rudement efficace et j’aime vraiment cet indicateur de rapport engagé. Je trouve cette idée rudement pratique et je jette un coup d’œil régulièrement sans me demander du coup sur quel rapport je suis, génial ! car sur les autres moto n’ayant pas cette option visuelle, on se retrouve vite à se demander si l’on est en 3 ou en 4… il faut alors apprendre son moteur, ses régimes et ses vitesses suivant le rapport sur lequel on se trouve… pénible après l’adoption de cet indicateur…

L’ensemble du tableau de bord est ergonomique même si j’aurais aimé une heure format 24h et non 12h. J’aurais aimé avoir un trip + heure en même temps… un détail !

L’indicateur de température est un plus non négligeable, chose qui n’existait pas sur le Z. impressionnant de constater un moteur à plus de 90 degrés lorsqu’on roule doucement en ville… bien vu également le système de clignotement de jauge à essence lorsqu’on arrive sur la réserve. Sur deux niveaux certes, moi je fonce à la pompe dès que ça clignote sans attendre le second état de clignotement, c’est peut être pour ça que j’ai l’impression de passer mon temps à la pompe !

En revanche je n’aime pas trop le maniement de l’ouverture du réservoir. Déjà il n’est pas automatique comme sur le Z où il suffisait juste de tourner la clé pour qu’il se soulève presque tout seul. Il se ferme à la clé alors que sur le Z il suffisait de le clipper. Encore un détail, mais sincèrement sur le Z à ce niveau c’était mieux.

Je trouve par contre que ce GSR est mieux finis que le Z. Moins de fils à pendouiller et à donner une impression de boui-boui. Ici le GSR dégage une impression de produit fini et donne un bloc complet compact.

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En remontant vers Saint-Malo, je m’aperçois que le barrage de la Rance est actionné. J’essaie tant bien que mal de prendre une photo pour démontrer l’ébullition que cela provoque. L’usine marémotrice de la Rance est une centrale électrique tirant son énergie de la force de la marée. Elle se trouve à l’estuaire de la Rance, en France. C’est la première usine marémotrice au monde… Le barrage s’étend sur 750 mètres, entre la pointe de la Brebis à l’ouest et la pointe de la Briantais à l’est, au sud de Dinard et Saint-Malo, à l’embouchure du fleuve côtier de la Rance. L’effet sur cette photo n’a rien d’extraordinaire mais croyez moi les courants sont impressionnants et ça bouillonne fort.

Quoi qu’il en soit et malgré le radar automatique à 70km/h au bout du pond, la petite suite de virages bien accentués deviennent une référence incontournable dans la région… plus facile à prendre en montant qu’en descendant pour une question d’adhérence, j’avoue prendre un certain plaisir dans les deux sens ceci étant ! Surtout qu’il n’y a pas de radar sur la descente ! Un comble…

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Je reviendrais plus en détail sur mon BT 021, à l’arrière, à l’avenir. Je n’ai pas assez de recul pour le moment pour établir un bilan à ce pneu qui jusqu’alors ne m’a jamais mis à défaut si on compare son comportement au BT14, la référence… au contraire, celui-ci apporte confiance et propose un bon grip à défaut de ce que l’on pourrait croire.

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Rien à voir avec le Barrage de la Rance, ma petite balade me propulse dans un coin que j’aime beaucoup malgré les lignes droites interminables et la limitation de vitesse à 50km/h par moment à croire que ça n’en finit plus. Mais j’aime ce coin où le paysage change complètement. Tout devient alors particulièrement plat et infini. De plus c’est une région mondialement connue pour ses fruits de mer si bon parait il (non merci !). Cette odeur d’iode permanente, ce vent marin si pur et ces champs de salicorne…

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C’est rigolo tout ces bateaux à moteur à roue et à hélice qui dispose d’un bras pour ramasser les casiers je suppose. Ainsi que ces camions frigorifiques sur la droite qui attendent le lendemain pour la livraison du « frais »… c’est énorme cette base maritime. On met bien 3 minutes en roulant en première à faire le tour…

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Voici le genre de paysage… lorsqu’on se promène à pied, une impression de ne pas avancer agace… c’est horrible ! En plus il ne se passe rien, c’est désert, froid et marécageux… tout pour passer une belle après midi ! Réputé pour les camping-cars, on en croise tout le temps… beaucoup d’étranger d’ailleurs : belges & allemands. Si l’on continue sur la droite pendant une vingtaine de km, on peut apercevoir le Mont Saint-michel à l’horizon, qui finalement n’est pas si loin que ça !

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Allez, la lumière baisse vraiment. Il est presque 21h et j’aimerais bien rendre un petit clin d’œil durant ce petit tour à celles et ceux qui mon soutenu durant mon accident l’été dernier en prenant une petite photo précise. Changement de cap, on retourne vers un décor nettement plus vallonné et habillé d’arbres en tout genre…

Cette GSR a un très gros problème avec la lumière. J’ai beau l’avoir équipé d’une ampoule « moto vision », ça ne changement strictement rien. C’est simple en feu de croisement ça éclair correctement la chaussée si l’on ne dépasse pas les 90km/h et que l’on connaît à peu près la route au delà on joue avec le feu et surtout avec sa vie voire celle des autres. En plein phare, on éclair les étoiles et le pneu avant. Que l’on vienne me dire qu’il s’agisse d’un réglage, je veux bien… en attendant après étude du problème et subit quelque réglage chez Suzuki, rien à faire… le GSR est une moto de jour et non une moto de soirée ou de nuit ! Et c’est bien dommage car c’est particulièrement pénible d’avoir à rouler gâchette de plein-phare actionné en plus du phare de croisement avec la main gauche… si jamais l’ampoule surchauffe… je suis plus que mal !

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Vous reconnaissez ? Il s’agit du port de Cancale. On y arrive en suivant la côte. A partir de Saint Benoît des ondes les routes prennent plus de reliefs et on en revient à s’amuser d’avantage avec la poignée de droite…

Là encore le GSR pêche… on passe son temps à changer de rapport. Autant ça peut amuser par moment, autant parfois c’est particulièrement pénible à l’usage et je regrette ce manque de couple sur certains régime d’où l’envie de descendre un rapport ou deux pour reprendre une énergie d’enfer ! Et il suffit de rester au dessus de 8000tr/mn pour que le GSR se transforme alors en véritable tigre ! Et là le plaisir est constant jusqu’au rupteur. Alors c’est vrai que le GSR est un peu moins violent en bas, en dessous de 6000tr/mn… mais elle reste un 600cc, on ne peut pas lui en demander autant qu’à un 1000cc… à titre d’information en 6ème à 8000tr/mn le compteur indique 180km/h. A 10000tr/mn en 6ème nous sommes à 200km/h. Donc il est difficile d’exploiter les 4500 derniers tours sur ce GSR en 6ème. A moins d’un saut de vent et de se coucher sur le réservoir, je ne vois pas bien comment tenir plus de 30 secondes… ça devient particulièrement dangereux là où le Z permettait de rouler encore en toute confiance jusqu’à 220 / 230km/h…

Je défis qui que ce soit d’essayer le GSR et de le trouver ennuyeux. C’est simple après une montée en régime linéaire mais certaine, le GSR explose passé les 8500tr/mn de manière particulièrement brusque même en s’y attendant… mieux vaut s’accrocher au guidon car ça tire… et alors avec ce double DEVIL déchicané à l’arrière autant vous dire qu’on m’entend arriver de loin et que sur le dos du GSR, la gros banane split est à l’honneur tellement que c’est jouissif. Même lorsque l’on doit descendre un rapport voire deux, on essaie tant bien que mal de rester au dessus de 6000tr/mn afin de rester dans toute la puissance… pas forcément évident et ça en devient presque un jeu. Du coup on ne s’étonne plus de la consommation à de tels régimes moteur, évidemment… je tourne entre 7 et 8,5L aux 100 en conduite dure ou en duo, et surement un peu moins en conduite douce mais à vrai dire… je n’ai jamais essayé ! lol ! seule pendant ma période de rodage je roulais moins haut dans les tours… mais je ne la trouvais pas moins gourmande… je ne pense pas rouler spécialement vite, mais je roule dans les tours en permanence, sauf en ville afin de tirer pleinement du GSR… du coup je suis bien souvent en 3 voire en 4 mais un poil trop bas dans les tours, si bien que je passe mon temps à passer de la 3 à la 4 et de la 4 à la 3… voir un fond de 2… mon dieu que ça hurle !

Mais le GSR et son double jeu ou sa double facette apporte une tranquillité certaine. Ce plaisir de rouler sur les bas régimes en cruisant tranquille tout en évitant la barre des 2000 / 3000tr/mn où l’on ressent des à-coups d’injection particulièrement désagréables. Un peu comme sur le FZ1 mais lui à tous les régimes… il suffit juste de le savoir. Rouler en « sur régime » ou en « sous régime » sur un rapport supérieur arrange tout. Rien de grave même si au départ, on se demande pourquoi de tel secousses alors que l’on frôle la poignée droite.

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Le voici le clin d’œil pour celles et ceux qui ont vécu mon accident en août dernier. La qualité d’image est médiocre car peu de lumière et je ne voulais pas mettre de flash (j’ai horreur du flash). En effet ce GSX-R 750 appartient à une serveuse de Cancale et nous venions manger dans son restaurant l’année dernière, le jour où je suis tombé et donc n’ai pas pu venir goûter à ses crêpes. Je suis passé donc lui faire un coucou en rentrant à la maison ce soir…

Voilà… un petit tour de près de 80km de bonheur sous un temps un peu frais mais sec et où j’ai pris plaisir une fois de plus à rouler au guidon de mon 600 GSR. Autant par moment j’aimerais changer, et prendre une moto plus grosse, plus coupleuse, moins poussive… pourquoi pas un FZ1 N (sans bulle) ou un Speed Triple si jamais j’acceptais enfin de conduire sur le couple et non plus sur la puissance voire même un K12R si j’avais les moyens de m’offrir ce paquebot de technologie si bon à piloter malgré son 1200cc… autant je me dis que pour se faire la main, le GSR est une moto formidable offrant une superbe partie cycle, un super freinage et un moteur de sportive bien qu’un peu dégonflé, suffisant pour se faire peur et bien évidemment pour se faire plaisir…

Le 600 GSR est une moto attachante, n’ayant nul besoin d’artifice pour qu’elle soit belle même si de nombreux accessoires existent sur le marcher pour la personnaliser au maximum. Même chicanée ou monté d’un pot d’origine, la boîte à air l’air vous fait croire d’être au guidon d’une sportive tellement qu’elle respire fort…

En revanche, je ne recommanderais pas cette moto en 34cv car son moteur est peu expressif en bas et je suppose que l’on doit s’ennuyer ferme dessus avec ce bridage. Par contre après ce moment de 34cv, je recommande ce GSR pour son côté explosif et sa facilité enfantine même s’il vaut mieux avoir la tête sur les épaules car ça envoit sévère tout de même pour un petit roadster de rien du tout. Bien plus violent qu’un Bandit en tout cas. Le 600 GSR est une petite sportive urbaine au format Roadster qui vous freinera vite de par son manque de protection. Ce n’est pas plus mal vu cette période de répression actuelle. Sachez tout de même qu’en tapant dans les tours, un fond de seconde peut nous mener facilement au dessus de 110km/h…

Son tarif est un peu élevé c’est vrai. Mieux vaut sauter sur l’occasion des promotions printanières ou en fin d’année.

Alors pourquoi ai-je choisi un GSR plutôt qu’un FZ6, H6 ou une reprise de Z ?
J’ai trouvé lors de mon essai du FZ6 la boîte particulièrement dure. Le train avant incertain et une légèreté de l’ensemble ne me mettant absolument pas en confiance. Cependant le FZ6 est une belle moto, et surement pleine de qualité que je n’ai su apprécier au moment de mon essai. En ce qui concerne la Hornet, je n’aime pas la position de conduite. C’est bien dommage car j’aime bien Honda d’une manière générale. Son tarifs pour le K6 était vraiment intéressant puisque sa remplaçante n’allait pas tarder. Mais trop replié, mes 183cm se sentait peu à l’aise… je n’ai pas repris de Z parce que je ne l’ai pas trouvé rassurante sur l’angle. Elle tamponne sur mauvais revêtement et ne met pas en confiance. Son centre de gravité haut ne me plaisait guère également. La finition laisse à désirer et les notes lors des révisions étaient particulièrement salées. On critique Ducati à ce niveau là, je dois bien avouer que Kawasaki m’a bien surpris à défaut de mes estimations avant achat. De plus, une seconde Kawa dans l’année chez le même concessionnaire me laissait sous entendre un tarif avantageux. Rien… il ne m’offrait rien si ce n’est un sabot ou autre pièce de tuning ne servant à rien à mes yeux… Suzuki, en plus d’avoir deux motos qui me plaisait : le GSX-R 600 / 750 et le GSR m’a fait une proposition commerciale qui épatait tous les concurrents… le choix fut assez simple après mes différents essais… je suis particulièrement satisfait de mon choix même si je me tâte déjà pour la prochaine… alors ? Sportive, roadster ou custom ? 750cc, 1000cc ou plus ?? Bicylindre ? Tri-cylindres ? 4 cylindres ? à suivre…

Ses + :

  • Super gueule
  • Super moteur
  • Très bonne partie cycle
  • Super freinage
  • Douceur de boîte
  • Hauteur de selle
  • Duo confortable (si chicané, lol)

Ses – :

  • Selle avec velcro ridicule et particulièrement pénible à l’usage
  • Phare qui n’éclair rien
  • Manque de couple sur les mi-régimes
  • Frein avant qui fait du bruit
  • 98cv un peu trop haut perché
  • Petit réservoir

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