GSX-R 1300 Hayabusa : L’incontournable Légende
GSX-R 1300… ça me laisse rêveur… mon imagination prend le dessus et me laisse supposer toute cette légende urbaine autour du monstre… des accélérations torrides, un poids bien élevé, un freinage minable… et surtout deux tout droits que Bertrand, un ami passager (sic), avait eu l’occasion de faire avec ses deux dernières Hayabusa, d’ailleurs depuis il a arrêté la moto et c’est mit à l’aquariophilie, mais d’ancienne génération ! Arf… et si tout ça était vrai ?! Imaginez, mon Gex puissance 2 ? Je n’ose y croire… est-ce vraiment si indomptable que ça ?
En cette journée de novembre où il ne fait pas bien chaud, pourtant, le soleil perce enfin le bout de son nez dans ce ciel vide de tout nuage…
Le thermomètre ne monte guère au dessus de 5 ou 6°c mais rien ne m’empêche de me laisser guider vers mon concessionnaire pour tenter d’approcher cette GSX-R 1300cc appelé également Hayabusa… depuis le temps qu’on la voit sur les forums, dans les magazines spécialisés et sur le site officiel du constructeur…
En arrivant sur le parking de chez Suzuki, j’ose apercevoir une moto de démo qui y ressemble fort à cette Hayabusa. Un petit sourire en coin me monte alors jusqu’aux babines au point d’en laisser tomber quelques gouttes au sol alors que j’en fais le tour, tout doucement… mes yeux pétillent… ce noir lui va à ravir… au point de ne même pas me rendre compte qu’une B-King flambant neuve est garé à côté… elle aussi pour l’essai, je suppose !
GSX-R 1300… ça me laisse rêveur… mon imagination prend le dessus et me laisse supposer toute cette légende urbaine autour du monstre… des accélérations torrides, un poids bien élevé, un freinage minable… et surtout deux tout droits que Bertrand, un ami passager (sic), avait eu l’occasion de faire avec ses deux dernières Hayabusa, d’ailleurs depuis il a arrêté la moto et c’est mit à l’aquariophilie, mais d’ancienne génération ! Arf… et si tout ça était vrai ?! Imaginez, mon Gex puissance 2 ? Je n’ose y croire… est-ce vraiment si indomptable que ça ?
Une moto d’essai veut bien dire qu’elle est destinée à créer du besoin pour celles et ceux qui n’en ont pas besoin, vous êtes d’accord ? Vous êtes également d’accord que cette période de fin d’année est idéale pour négocier une moto au cas où ? Bon… mais avant tout ça, va falloir l’essayer cette Buse… si ça se trouve…
Déjà, même sans être monté dessus je lui enlève quelques points… c’est quoi ce tableau de bord ? C’est pour donner un esprit moins sportif qu’ils sont revenus à l’analo ? à moins que ce soit pour ne pas effrayer les mecs de 45 ans qui ne prennent qu’une Haya pour remplacer l’ancienne ? moi perso, je trouve ça vraiment vilain… la jauge à essence ne sert à rien et donne une impression de nostalgie, limite ringarde… pareil pour la température du moteur… sans être aussi agressif que sur le Gex, ils auraient pu faire un tableau de bord plus modern, un peu comme celui du GSX650F… bon, l’indicateur central, lui, numérique sert pour les Trips, mais indique également le rapport engagé… il est un poil trop petit… vraiment ce compteur… ridicule ! Bref… la clé aujourd’hui est reconnue par un témoin rouge qui s’allume lorsque l’on met le contact en marche…
On démarre l’engin dans un feulement bien timide malgré les deux gros pots qui fument… le son changera en chauffant et mérite que l’on y prête l’oreille à l’arrêt… bien qu’un poil discret, il s’avère plutôt agréable en marche et nous rappelle qu’ici la cavalerie n’attend qu’une chose : qu’on tourne la poignée pour sortir…
La bête, imposante, exprime un profond respect. Ses pneumatiques ici en BT15 (peut être de série) monte vite en température et offre une superbe tenue de route à la belle… lorsque l’on monte à bord, on la sent plus large que mon sept et demi sans être pour autant déroutant. Elle est rudement basse, c’est impressionnant. Mes pieds touchent à plat et mes jambes sont fléchies pourtant je ne mesure que 183cm (pieds nus). Le centre de gravité est plus bas que sur le sept et demi, cette Haya met en confiance tout de suite.
Je quitte le parking du concessionnaire en passant une première terriblement… douce ! Aucun « Klong ! » comme d’habitude. On se croirait dans une berline de luxe Allemande de série 7… cette boîte est d’une précision et d’une douceur comme je n’ai jamais eu entre les mains… c’est terrible comme sensation… plongez un couteau dans un pot de beurre au soleil… voilà l’image que vous avez au pied… même en la titillant un peu elle reste douce comme un agneau lorsque l’on passe les vitesses à la volée et pareillement au rétrogradage… Génialissime !
L’embrayage est tout aussi agréable. C’est vraiment les deux points forts que j’ai ressenti en quittant le parking… comme première sensation, on n’oublie bien vite ce vilain tableau de bord… les freins sont de la même qualité et dans le même feeling… ça freine rudement fort mais terriblement progressivement… tout à l’inverse du B-KING ! Spongieux mais terriblement efficace… rien ne donne l’impression d’être sur une si grosse moto lorsqu’on n’accélère pas !
En revanche encore un point négatif à mon sens… la bulle de série… elle est rudement basse et ne protège pas les grand gabarits comme moi. Autant sur le 7 ½ je n’ai pas ce problème, autant ici la bulle me cache le haut des compteurs… c’est malin… à changer d’office donc… à défaut de devoir changer la bavette arrière que je trouve pour une fois plutôt bien intégrer et la changer n’apporterait rien à l’esthétique de l’Hayabusa…
Nous voici rendu sorti du milieu urbain où finalement l’Hayabusa ne s’en sort pas trop mal de part une position de conduite vraiment agréable, même en ville, d’un moteur onctueux, doux et vraiment progressif. Ce moteur, rond mais explosif, qui enroule comme une grosse BM… c’est du bonheur en barre… rien ne la perturbe, rien ne la gène, son rayon de braquage n’est pas pire que sur mon 750, j’anticipe. Cette Hayabusa, me fait oublier d’être sur le plus gros GSX-R du monde… bien loin de notre position radicale sur les GSX-R 600, 750 et 1000, cette Haya propose une position de conduite entre le VFR et le SVS 1000… un peu en avant mais pas trop, les jambes sont pliées mais elle est confortable… ou bien mon quotidien sur mon sept et demi me fait vraiment comprendre qu’ici c’est un fauteuil à papi… bien loin de mon tabouret bleu blanc pour enfant pas sage…
Les choses sérieuses commencent, j’enchaine les rapports poignée en coin… on a une impression de poussée comme ce n’est pas possible d’exprimer… limite à tomber dans les pommes tellement que ça pousse… le casque pousse sur les lèvres, la pression est énorme… je n’ose regarder combien de points je perds à la seconde… je pousse un dernier recoin de poignée en fond de 5… j’avoisine les… 5 ou 6 permis d’un coup et les décennies en prison… je suis certain qu’en fond de 6, on peut réussir à s’en prendre pour 3 siècle d’un coup…
Blague à part… un peu de sérieux… il est vrai que ça pousse très très fort malgré les 106cv, je n’ose imaginer en full avec un double de puissance… les 3 modes ici présents comme sur le GSX-R 1000 nous proposent de lisser plus ou moins l’ouverture des gaz. Autant en mode B on ne voit pas trop de différence, autant le C ramolli l’ensemble pour de bon au point de vite se remettre en A, comme à l’école… intéressant suivant les conditions météo, je n’en vois pas l’intérêt autrement…
De part sa prise en main, son confort, son moteur extra, son freinage sensationnel et son prix somme toute correcte finalement pour la prestation… je ne doute pas de son avenir… idéale, je suppose en duo vu la souplesse des selles avant et arrière, une belle poignée pour se tenir à l’arrière, cette Hayabusa surprend pour celui qui ne l’a jamais chevauchée… elle donne envie de tracer sa route pour de nombreuses heures… un Saint-Malo -> Bordeaux me fait déjà moins peur en Haya qu’en sept et demi…
Alors je ne lui laisserais pas que des points positifs, par principe, mais elle se rapproche à grand pas comme ce que je peux considérer l’après GSX-R 750 même si cette fois, elle n’inspire pas l’envie d’aller en piste… elle n’inspire pas non plus à s’aventurer sur les départementales chaotiques de nos contrées… c’est une routière, une aventurière… je me vois bien sur autoroute avec un Haya, un peu moins avec un 750… à mes yeux, cet essai fut réellement mon préféré de tous ceux que j’ai pu effectuer jusqu’à maintenant en matière de sensation moteur, facilité d’usage et d’envie de rester dessus… 🙂
Les plus :
- Confort
- Prise en main onctueuse
- Moteur extraordinaire
- Feeling de freinage
- Gueule d’enfer (surtout l’arrière)
Les moins :
- Bulle trop basse
- Tableau de bord ringard et dépassé
- Poids
- Manque de sonorité
- Pas d’autoradio ni de poignées chauffantes (lol)
5 Responses
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