400km Ă bord de la Ducati Diavel, premier retour !
400km sur le dos du Diavel, ça permet de pouvoir faire un premier retour sur la vie à bord de cette moto. Je ne vais pas revenir sur la présentation de la belle Italienne, mais plutÎt sur mes impressions pendant le rodage du Diavel et ses premiers tours de roues⊠avec ses points forts mais aussi ses points faibles !
Essai moto sur 400km en Diavel
Depuis ma fĂącheuse expĂ©rience du ZZR 1400 qui a tenu Ă peine 6 mois dans mon garage, je me mĂ©fie des essais moto oĂč j’ai, en premiĂšre impression, que des points positifs. Me voilĂ maintenant mĂ©fiant vis Ă vis de moi-mĂȘme⊠ça commence bien đ pourtant, une chose est sure, ça fait 400km que je suis sur le dos du Diavel et il est dĂ©jĂ possible d’en tirer quelques conclusions !
Vie Ă bord du Diavel
Une vie Ă bord sans dĂ©faut majeur, je dois bien avouer que le Diavel offre lĂ presqu’un sans faute. tout d’abord le tableau de bord du haut qui prĂ©sente l’heure, la vitesse, la tempĂ©rature moteur et le compte tour. Il est possible de rĂ©gler la luminositĂ© de cet Ă©cran sur 3 niveaux, moi je l’ai mis au max. Ensuite le tableau de bord secondaire, que Ducati appelle Dashboard 2. Il est possible de l’Ă©teindre via le menu. Lui il indique pas mal d’info Ă savoir la jauge Ă essence, les modes du mapping engagĂ©s, le niveau de l’ABS / DTC, la puissance demandĂ©e mais aussi le rapport engagĂ©, et deux Ă©lĂ©ments dynamiques qui prĂ©sentent le Trip A et B et ODO, la conso temps rĂ©el et moyenne, la tempĂ©rature extĂ©rieure, le nombre de kilomĂštre possible avec l’essence⊠etc. ! Excellente tout ça ! Les rĂ©troviseurs sont top une fois que l’on a compris comment bien les rĂ©glerâŠ
Le kiff sur le Diavel
Le Diavel demande un poil de bouteille pour ĂȘtre manoeuvrĂ©e sur les routes. LĂ oĂč elle peut dĂ©stabiliser son pilote, c’est en fait une force de caractĂšre. Son empattement plutĂŽt long, typĂ© Nightroad, dĂ©stabilise au dĂ©part et demande un mode dâemploi. Au final, elle enroule toute seule et on prend un Ă©norme plaisir Ă prendre de l’angle de plus en plus vite dans les virages⊠Les pneus lui vont Ă merveille, et ils collent bien Ă la route (bien que je n’ai pas essayĂ© sous la pluie encore), ce sont des Rosso II. La position de conduite est quasi parfaite, bras en avant, buste droit, jambes pas trop repliĂ©es⊠c’est le pied !
Le moteur du 1198 Diavel est une rĂ©ussite. Il est aussi souple que performant mĂȘme si j’ai mis du temps Ă quitter le mode Touring. Ce mode offre un juste milieu qui laisse un peu sur sa faim mais rend la moto agrĂ©able. Le mode Urban Ă mon sens demande Ă ĂȘtre modifiĂ© car 75cv sur une telle moto c’est ridicule du coup⊠quant au mode « Sport » c’est la rĂ©vĂ©lation de la journĂ©e. Le Diavel change littĂ©ralement de visage et pourtant je ne dĂ©passe pas les 5000 tr/mn. La moto dĂ©coiffe plus bas dans les tours, c’est plaisant, c’est top ! J’aimerais voir ce que ça donne en version EuropĂ©enne du coup car lĂ je reste vraiment trop sur ma faim⊠on sent bien que la moto demande Ă partir vers 4500tr/mn, malheureusement il est grand temps de monter un rapport quand on s’approche de ce rĂ©gime !
Points Ă revoir sur le Diavel
Les trois gros points faibles sur le Diavel et qui sont vraiment pénibles :
- Trop ferme, pas assez souple
- Le frein arriÚre pénible à atteindre
- Sonorité trop discrÚte
Le premier c’est le fait qu’elle soit tape-cul ! Oui oui, je me plains de ça⊠elle dĂ©teste les revĂȘtements qui sont pas billard, et franchement c’est casse pied car ça freine le plaisir Ă bordâŠ
Le second point c’est le frein arriĂšre. PĂ©nible d’aller chercher cette pĂ©dale de frein du bout de la botte qui oblige Ă faire des pointes. Il suffirait de la relever de quelque centimĂštres et ce serait idĂ©al d’autant plus que le frein arriĂšre marche bienâŠ
Bon et ce son d’usine⊠c’est quoi ce bordel ? Le Diavel respire Ă peine avec simplement quelque sursaut hyper discret de pok pok pok Ă le dĂ©cĂ©lĂ©ration mais rien de trĂšs virile, pour une moto Ă ce tarif, c’est frustrant⊠sincĂšrement !
PremiĂšre conclusion sur cet essai du Diavel sur 400km
Entre le moteur plutĂŽt dĂ©monstratif (mĂȘme en 100cv) et cette partie cycle vraiment tape-cul. Entre ce confort de vie Ă bord et l’absence d’aspect pratique comme les poignĂ©es chauffantes ou une prise UBS. Le fait de ne plus avoir de clĂ© mais d’en avoir besoin pour mettre de l’essence. J’avoue, mon coeur balance⊠certes je suis encore en rodage et en 106cv, pour autant j’ai dĂ©jĂ un aperçu de la belle en action vu que le couple arrive bas dans les tours. Cogneuse dans le bas des tours, efficace au niveau du freinage , un look Ă s’en faire tomber les dents⊠Le Diavel demande Ă ĂȘtre domptĂ©e pour rĂ©ellement en tirer parti et en exploiter toute l’essence (quel jeu de mot de dingue !!)⊠sur ces 400 premiers kilomĂštres, j’avoue rester un peu sur ma faim⊠j’ai hĂąte de voir ce que me rĂ©serve la belle d’ici mon prochain bilan⊠d’ici lĂ , je vais chercher des Termignoni sur le Net d’occasion, parce qu’Ă 2800 euros piĂšce en neuf, va falloir argumenter sevĂšre pour que je sorte le chĂ©quier mĂȘme si je la trouve bien timide en full stock Ă ce niveau là ⊠et je trouve ça vraiment triste d’avoir une si belle moto qui soit si timideâŠ
2 Responses
Bonjour,
Lorsque le groupe VW a achetĂ© Ducati, ils ont aseptisĂ© les moto. De fait, ta diavel est davantage Japonifiante ou devrais-je dire Allemandisante… La premiĂšre Diavel, jusqu’en 2013 est une tuerie. 106ch quelque soit le mode, elle est vraiment bien. En full, elle reste en 106ch pour l’urban et passe Ă 162 pour les deux autres modes.
103db en bridĂ©e et 105db en full avec le pot d’origine qui d’ailleurs ressort le plus joli son qu’avec les termi…
PĂ©dale de frein arriĂšre parfaitement placĂ©e (essaye de la rĂ©gler), ferme certes, mais c’est une Italienne et pas une BMW, donc le confort n’y est pas mĂȘme si parmi les Ducati, elle fait parti des plus confortables đ
Par contre, comme le groupe VW est là maintenant, elle a dû gagner en qualité/fiabilité
La mienne Ă une finition irrĂ©prochable mais la qualitĂ© des matĂ©riaux laisse Ă dĂ©sirer (coupole arriĂšre du pot d’origine qui s’Ă©caille, chaine qui rouille 10mn aprĂšs une nettoyage (dĂ©goudronnant) juste avant de la regraisser (jamais vu cela en 25 ans de moto).
Le pneus est bien sans l’ĂȘtre, je fais Ă peu prĂȘt 6000km avec le train, mais seuls les premiers 2500-3000km sont agrĂ©ables, car ensuite du fait du multi-gommes et de la puissance de la moto (on a tendance Ă s’en servir comme un dragster), le pneu devient carrĂ© (pourtant j’use jusqu’Ă 5mn du bord du pneu), bref 3000km dĂ©sagrĂ©able. Le cale-pieds touche en arsouille, l’arsouille sur dĂ©partementale n’est pas agrĂ©able. Comme pour toutes les Italiennes (Aprilia comprise), il faut du beau revĂȘtement. Sur dĂ©partementale, un GS1200 bien menĂ©e te pourris, par contre, tu pourris avec le diable tout dans les gorges du tarn đ
J’essaye de prendre l’autre pour Ă©conomiser celle-ci, mais j’en suis Ă 20 000km en 3ans et 20 000km de plaisirs (pourtant je ne suis pas fan de l’esthĂ©tique, mon style est sportif, mais j’ai achetĂ© un moteur đ
Salut, merci pour ton retour. En revanche, je ne vois pas ce que VW vient faire lĂ dedans. C’est surtout l’Euro 4 qui aseptise les motos Ă mon sens et Japonise les motos d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, c’est assez difficile pour les constructeurs d’offrir des motos au fort caractĂšre comme le moteur du 1098 avec les normes anti-pollution actuelles !