Goldwing Bagger DCT : pourquoi je l’aime tant ?

Ceux qui me connaissent se souviennent peut-être de la magnifique Harley-Davidson Street Bob que j’étais allé chercher jusqu’à Larmor-Baden, dans le Morbihan, en Bretagne. Je la voulais tellement, mais elle n’est finalement restée que trois mois dans mon garage ! Aujourd’hui, l’histoire est différente avec la Goldwing que j’ai depuis septembre 2023. Je l’ai achetée à Cannes, dans les Alpes-Maritimes, et je l’ai toujours. Entre ces deux motos, j’ai beaucoup voyagé : du Pays Basque aux Rhône-Alpes, avant de m’installer ici dans les Alpes-Maritimes. Là où je veux en venir c’est que parfois notre coup de cœur peut s’avérer être un véritable boulet et d’autre un véritable coup de cœur…

Pourquoi acheter une Honda Goldwing ?

Corse Moto Tour 2024 en Honda Goldwing

C’est vrai, pourquoi vouloir acheter une Honda Goldwing finalement ? Elle est grosse, elle est lourde, elle est encombrante… qu’est-ce qui fait que j’aime autant ma Goldwing ? La Honda Goldwing est une moto qui se classe hors catégorie de toutes les catégories de moto. Déjà esthétiquement, je la trouve magnifique. Ses courbes épurées, son dessin sans angle droit, tout est intégré entre les valises et son phare. Ensuite son moteur, ce 6 cylindres onctueux qui permet de tracter une caravane. Le double embrayage (DCT) de la Goldwing fonctionne comme une boîte de vitesse automatique de voiture. Il vous permet de vous concentrer sur la route sans vous soucier des changements de vitesse. La moto devient alors très facile à conduire. La Goldwing est une sorte de gros scooter, la force tranquille, simple, efficace. Elle tracte fort sans être très démonstrative. Elle ne dispose que de 127cv mais offre un couple de camion digne d’une grosse Harley Davidson. D’ailleurs, derrière son aspect un peu pataud, se cache un dragster qui dépose tout à la moindre sollicitation de la poignée des gaz. C’est justement ce faux air de moto de papa que j’adore. Elle donne de bonnes sensations pour qui sait l’utiliser, jouissif !

Les 5 points forts d’un Goldwing Bagger DCT

Honda goldwing en Corse – Calanques de Piana

La Goldwing est une moto attachante. C’est une routière confortable, il suffit de regarder sa selle pour comprendre ce qui nous attend. Même le passager sera à l’aise sur cette grosse et large selle accueillante. Le fait d’avoir équipé ma moto d’un top case rajoute du confort général sans dénigrer le look. Beaucoup pensent que c’est un top case de série. C’est pourtant un vulgaire top case Givi qui ferme à clé contrairement aux valises qui sont verrouillées automatiquement avec la moto.

1. Le plaisir de rouler cool ou un peu énervé avec la Goldwing

Tableau de bord, de nuit, Honda Goldwing Bagger

La Goldwing offre un toucher de route particulier. Douceur de mise, le travail des suspensions permettent d’avoir une sensation de suspensions pneumatique comme sur les vieilles voitures de nos grands-parents. On retrouve alors un toucher de route très doux, presque feutré tout en ayant une excellente précision de retour dans le guidon. Le tableau de bord un peu oldshcool parfait le charme de l’ensemble dans un son feutré des échappements du plus bel effet. Vous connaissez beaucoup de moto 6 cylindres ? La moto dispose de différentes cartographies moteur et s’il est possible de rouler vraiment tranquille en mode écho, peu de motard oseront se mettre sur la carto sport. En effet, en sport, la moto devient brutale et désagréable, finalement le compromis idéal reste le mode « Tour ». Ces différentes cartographie moteur permettent d’avoir une moto comme on le souhaite… très cool ou plutôt dynamique, c’est franchement bien même si j’aurais bien aimé avoir la possibilité de régler le frein moteur sur différents niveaux.

2. Un moteur coupleux à souhait !

boite DCT 7 rapports

Le DCT, quelle belle invention ! Le moteur de la Goldwing est incroyablement souple et coupleux. Même à bas régime, il vous offre une conduite détendue, sans à-coups, peu importe la vitesse enclenchée. C’est un vrai régal, surtout en ville où la circulation est dense. Cette boite de vitesse à 7 rapports offre un agrément sur la conduite sans pareil. Une sensation de conduire un scooter finalement, rien de plus simple. pourtant il est possible d’interagir à tout moment sur la boîte de vitesse avec les palettes au guidon. C’est presque un jeu quand on prend le coup de main. C’est rudement efficace et encore une fois, bien maitrisé, ça dépose 90% de ce qui roule loin derrière. Comme le centre de gravité est très bas, on se croirait sur un cruising-bike ce qui offre une sensation de liberté incroyable. Grâce à la boîte de vitesse automatique de la Goldwing, vous pouvez prendre de l’angle dans les virages sans avoir peur de frotter le talon de vos chaussures sur le sélecteur de vitesse. En plus, comme il n’y a pas de sélecteur, vos bottes ou chaussures ne se salissent plus !

3. Le Carplay à bord de la Goldwing

Profiter de CarPlay sans intercom sur casque sur la Goldwing

La fonctionnalité CarPlay de la Goldwing est une aubaine, car elle ne nécessite pas d’intercom sur le casque. C’est parfait pour moi, puisque j’ai déjà eu du mal à en installer un sur mon casque Arai SZ-R VAS. Les oreillettes compressent les oreilles, et le port de lunettes complique encore les choses. Sans l’expertise de ZiLL, l’installation est un vrai défi. De toute façon, je n’utilise l’intercom que pour discuter en groupe lors des balades moto, donc pouvoir profiter de CarPlay sans en avoir besoin est la solution idéale pour moi.

4. Confort de conduite

Balade moto sur les routes sinueuses Corses

Entre le couple puissant de la Goldwing, le confort d’assise, la boîte de vitesse DCT onctueuse à 7 rapports, le tableau de bord à aiguille équipé du Carplay, une consommation moyenne sous la barre des 5,5 litres / 100, la radio amplifiée avec le CarPlay, le pare-brise électrique, le régulateur de vitesse, le système start and stop au feu rouge, les poignées chauffantes, les rétroviseurs sous les leviers du guidon… etc. quel confort à bord de cette Goldwing, quel pied !

Nouveau bouton rétro-éclairé sur le tableau de bord de la Goldwing DCT

Elle n’est pas exempt de défaut la Gold, mais d’une manière générale, cette moto en offre vraiment à son pilote et j’ai vraiment du mal à me dire que je vais la remplacer, même si… ses défauts parfois me donne envie de voir autre chose, autrement, pour peut-être mieux y revenir…

5. Sa marche arrière

David Jazt en Corse avec sa Goldwing en pneu Michelin Road W GT

Une fois que l’on a goûté à la marche arrière, difficile de se dire que l’on peut s’en passer. Cette fonction, sur la boîte DCT change la donne. Un parking sur une pente même légère, un arrêt dans un parking en sous-sol au revêtement glissant, etc. la marche arrière c’est l’astuce ultime pour séduire le motard. Cette marche arrière permet de garer sa moto au centimètre près, et cerise sur le gâteau qui risque d’en faire sourire plus d’un, il y a même une marche avant. Si Si, une marche avant qui n’est pas la première vitesse et qui fonctionne de la même manière que la marche avant. Elle permet de doser l’avancement de la moto au centimètre de la même manière que la marche arrière.

Galerie photo Goldwing de David Jazt

Même si j’adore ma Goldwing, elle n’est pas parfaite. Comme toute moto, elle a ses défauts, et certains d’entre eux sont plutôt agaçants.

Voici cinq points faibles :

• Des vide-poches inutiles : À quoi servent ces deux vide-poches latéraux si on ne peut même pas y glisser un casque ?
• Le problème du rétroviseur droit : Il est impossible de rabattre le rétroviseur droit sans risquer de briser la vitre avec le frein avant.
• Le détecteur de pression de pneus farceur : Le détecteur de pression de pneus s’active parfois alors que les pneus ne sont pas à plat. La moto indique alors un pneu crevé, ce qui peut provoquer une belle frayeur quand on ne connaît pas cette « blague ».
• Une jauge à essence peu fiable : La jauge à essence clignote sur la dernière barre, l’autonomie restante tombe à 20 km, et on se rend compte en faisant le plein qu’il reste encore 4 litres dans le réservoir de 24 litres.