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1340cc B-KING : Une GSR fois deux ?

Le B-KING restera donc pour moi un très gros GSR, plein à tous les étages et dégageant une puissance encore jamais croisée jusque là… bien moins linéaire que l’Haya, c’est limite à trouver ça épuisant à force… le B-KING est un de ces gros roadsters, une référence en matière d’accélération aux stops et autres feux rouges… surement fatigante à l’usage de part sa position de conduite pour nous les grands gabarits, une fois bien prise en main elle a surement des qualités que je n’ai pu découvrir sur un petit essai de 30mn à peine…

Le sourire en coin, la bouche encore toute coulante sous le casque, je rapporte mon gros jouet, à reculons, chez le concessionnaire… l’Hayabusa 2008…

En passant devant le parking du concessionnaire, je me rends compte qu’un B-KING, noir, tout neuf m’attend pour une petite virée dans nos campagnes… je suis chez Suz, autant en profiter… un moment idéal d’approcher un moteur réglé de deux manières totalement différente pour mieux me rendre compte vers quoi me diriger… peut être que le B-KING n’est qu’une simple Haya en Street ? ça sent le bon moment en perspective… le vent dans le nez en plus…

Elle est vraiment imposante cette B-KING. Elle est massive, bien carrée, assez haute et dispose d’un guidon rudement large… C’est vrai qu’un coup je le mets au masculin, un coup au féminin… en fait, j’ai comme qui dirait le cul entre deux chaises… plutôt masculine dans le dessin, cette moto reste une bombe électrique sur le papier… mais je vais vite déchanter, hélas et mes lecteurs fidèles risquent d’être également déçu car derrière son aspect mastoque, ses arêtes filantes, son aspect massif et imposant, avec un arrière et des pots terriblement hideux, la selle passager servant plus pour le décors qu’autre chose… ce B-KING n’est pas vraiment confortable ni aussi jouissif que sa sœur l’Haya… il est plus « beau » qu’agréable finalement… sans doute superbe pour l’urbain et l’extra urbain…

Une fois la bête démarrée, rien… le néant… silence radio… heureusement que le compte tour, rudement joli lui par contre, annonce que le moteur chauffe tout comme les deux pots à l’arrière car elle est drôlement timide pour un 1340cc… même mon sept et demi l’étouffe si jamais je démarrais à côté, et pourtant je ne la trouve pas assourdissante, c’est peu dire… du coup, ce silence casse un peu le mythe de la grosse vilaine qui arrache tout, dans tous les sens sur tous les points… une chose est sur, je ne finirais pas sourd au retour de cet essai…

Bon je ne vais pas être très objectif d’un point de vue esthétique car je la trouve particulièrement laide sans même être monté dessus. Entre l’horrible bavette en plastique et les doubles pots ornés par deux gros caches en plastique du plus mauvais goût, je dois bien avouer ne pas être complètement emballé par l’arrière du B-KING… un peu comme sur le GSR, ça reste dans la même optique… ceci étant, la selle est presque moelleuse et s’il n’y avait pas ces carénages (saleté) autour du réservoir empêchant de passer les genoux sans gène… on pourrait avouer une position correct pour un gros Roadster… comparativement, nous sommes nettement mieux installé à bord d’un FZ1 voire même d’un Z1000 K7… c’est peu dire…

Le réservoir est imposant. Rudement imposant et finalement un peu trop haut. Il remonte le centre de gravité ce qui n’aide en rien la mise en confiance sur l’angle. Je ne suis surement pas un pilote, mais là où je commençais à m’amuser avec l’Haya, j’émettais déjà une réserve avec le B-KING… pourtant c’était la même route, aux mêmes endroits… trop haute la B-KING et vraiment trop large… une question d’habitude d’après le vendeur… quoi qu’il en soit, habitude ou non… les carénages autour du réservoir sont pénibles… ils empêche de se sentir à l’aise à bord, gène pour freiner et même pour passer les vitesses… quelle déception en premier abord… j’ai bien cru au bout de 5mn faire demi tour… le guidon aussi n’aide pas à se sentir à l’aise… une impression d’avoir les bras écartés et de rouler en position GuGusse du dimanche… peut être que cette impression est déformé du fait de rouler en sportive…

L’idée était bonne… cette idée d’apposer un peu de chrome par ci et par là donne une impression de « Vintage » plutôt bien par rapport à l’esprit de la bête… seulement et malheureusement ça fait cheap… les plastiques ne sont pas durs et tout s’enfonce sous la pression des doigts qui tâtes les modes A et B et s’informe en revanche d’un ordinateur de bord plus que complet mais particulièrement difficile à utiliser… notice obligatoire ! Notons un amortisseur de direction, utile en sortie de courbe poignée en coin… et en full… je suppose… je n’ai ni le niveau ni un B-KING en full pour en apprécier la qualité…

Le compte tour est clair… mais difficile de voir à combien on roule… la vitesse étant en bas à droite derrière les deux seuls câbles (c’est malin)… autant se fier aux flux urbain plutôt qu’on compteur… enfin si… le compte tour est une véritable toupie ici… il donne une impression de faire 10 fois le tour à la moindre rotation de la poignée… je n’ai pas vu de Shift Light sur le B-KING, mais je peux me tromper…

Imaginez-vous en première sur les 6 rapports d’une moto. Une maniabilité exemplaire malgré une position de conduite à laquelle il faut vraiment s’habituer et un poids conséquent surtout à basse vitesse. Un freinage « ON / OFF » sans aucun feeling et particulièrement violent. Une suspension particulièrement dure et… et… du vent… beaucoup de vent… du vent plein le nez qui vous impose une musculature développée au niveau du cou en roulant à plus de 40km/h au dessus des vitesses légales sur autoroute … tandis qu’en approchant des 200… tout se fait en apnée tellement que c’est violent et laborieux… impossible de tenir un rythme aussi fort qu’en Gex ou Haya sur une longue durée…

Difficile d’essayer de lui trouver des points forts malgré le fait qu’elle dispose d’un moteur de tuerie. Vraiment réglé différemment, le B-KING c’est véritablement une bombe nucléaire qui n’aura pas beaucoup de monde devant elle, même en 106cv. La souplesse et la précision de sa boîte n’offre rien d’extraordinaire tellement que j’ai été gêné par les carénages du réservoir, c’est dommage, ça m’a tué un peu l’essai… la selle est trop large et profonde… je n’ose imaginer la galère du passager qui va forcément se retrouver à tomber sur l’espace du pilote si le freinage se fait trop violent ce qui ne m’étonnerait guère vu l’artillerie embarquée… J’oserais bien tenter le coup du design, mais je n’aime pas grand-chose peut être son phare et encore… de nuit ça ne doit pas être mieux que la galère du GSR vu la ressemblance de famille… les clignotants avant sont par contre bien intégrés… évitez seulement de la faire tomber, aucune protection prévue sans option…

Disons que son véritable point fort reste son moteur particulièrement efficace et qui répond à la moindre sollicitation. Jamais je ne suis monté à bord d’un engin dégageant de telle montée en régime avec une sensation de décrochage de roue avant à chaque reprise en 106cv, avec un freinage aussi difficile à doser… je n’ose imaginer en full…

Le B-KING restera donc pour moi un très gros GSR, plein à tous les étages et dégageant une puissance encore jamais croisée jusque là… bien moins linéaire que l’Haya, c’est limite à trouver ça épuisant à force… le B-KING est un de ces gros roadsters, une référence en matière d’accélération aux stops et autres feux rouges… surement fatigante à l’usage de part sa position de conduite pour nous les grands gabarits, une fois bien prise en main elle a surement des qualités que je n’ai pu découvrir sur un petit essai de 30mn à peine… non… pas de B-KING pour moi… en revanche si jamais vous pouviez me chiffrer ma reprise de Gex 750 pour l’achat d’un Hayabusa… je serais curieux… et rêveur comme autrefois 🙂

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