1500km sur le dos d’une Harley Davidson

Mon rĂȘve de gamin prend forme et je parcours les dĂ©partementales Bretonnes et Normandes depuis une semaine maintenant sur le dos d’une Harley Davidson. ForcĂ©ment la conduite n’est plus la mĂȘme qu’avec un roadster voire mĂȘme un roadster sportif et la crainte de s’ennuyer ferme Ă bord est totalement effacĂ©e⊠un peu plus de 1500km en moins d’une semaine⊠cette Street bob, serait-elle une nouvelle rĂ©vĂ©lation dans l’univers motard ?
Harley Davidson : un rĂȘve d’enfant enfin rĂ©alisĂ©
Rouler en Harley Davidson est un vĂ©ritable rĂȘve d’enfant. Ces grosses motos qui font du bruit dans les rues devant la maison alors que j’Ă©tais petit. Je regardais ces motos passer devant la maison alors que j’avais de la peine Ă tenir sur ma bicyclette sans l’aide de maman. Aujourd’hui c’est Ă mon tour, et c’est non sans un certain plaisir que je fais ronfler les Ă©chappements de la moto dĂšs que je passe dans des petites rues⊠mon coeur se ressers Ă chaque fois⊠c’est du bonheur sans fin !
Rouler en custom : easy !
Rouler en custom ne demande pas un effort dĂ©multipliĂ©, au contraire c’est mĂȘme plutĂŽt facile. On s’assoie sur un tabouret, on tend les bras et les pieds et en avant Guingamp ! Les commandes sont trĂšs fermes mais la boĂźte de vitesse vĂ©rouille bien et vite si on le souhaite. Seul ombre au tableau : le freinage. Elle ne freine pas, elle ralentie. Autant que possible de l’arriĂšre au risque de se faire une crampe Ă l’avant. Et de toute maniĂšre il n’est pas possible de s’arrĂȘter avec le frein avant uniquement. L’arriĂšre est efficace en revanche et l’ABS met en confiance, donc dĂšs que l’on connait les rĂšgles du jeu, ça se passe bien. Le moteur est onctueux mĂȘme s’il vibre au point d’en faire tomber les gants oĂč qu’on puisse les mettre sur la moto quand elle est dĂ©marrĂ©e⊠qu’importe, ces « goods vibrations » font parties du jeu, c’est du bonheur !
Pieds et bras en avant sur une selle de bois !
Autre point faible de cette moto c’est la selle. Si elle peut sembler onctueuse et confortable Ă l’oeil, il ne faut pas s’y fier. Quand on s’assoie dessus on ressent dĂ©jĂ la fermetĂ© de la selle. Au bout de 25 kilomĂštres, on commence Ă chercher une autre position de conduite. A 60km, on tripotes les trips et on espĂšre devoir s’arrĂȘter pour refaire le plein d’essence, manque de bol ici l’autonomie est de 320km Ă peu prĂšs. A 75km, c’est l’arrĂȘt obligatoire, le mal de cul devient vital. Comme lorsqu’on reste trop longtemps sur une chaise en bois Ă l’Ă©cole sans faire de pause. A 90km, on s’arrĂȘte et on fait des photos ça devient invivable et ça tombe bien parce que les lieux sont forcĂ©ment magnifiques pour prendre des photos⊠hĂ©hĂ©hĂ© ! puis on repart et c’est reparti pour 90km avant de crier au secours⊠une nouvelle selle semble indispensable et deviendra probablement l’un des premiers achats sur la meuleâŠ
Rouler en duo sur le Street Bob ?
Si la selle passager semble onctueuse en plus d’ĂȘtre vraiment vilaine, le battement des suspensions fait trĂšs vite comprendre que le Street Bob n’est pas du tout, mais alors pas du tout rĂ©glĂ© pour faire du duo. Onctueuse et agrĂ©able en solo, le Street Bob devient un vĂ©ritable calvaire dĂšs que l’on se trouve Ă deux dessus. Pour avoir eu l’ambition de rouler Ă deux avec Laura, nous avons rĂ©ussi laborieusement Ă aller jusqu’Ă Combourg en passant par les petites routes de campagne⊠puis pour des raisons de confort, nous sommes rentrĂ©s par la quatre voix⊠c’est peu dire pour celles et ceux qui nous connaissent đ le duo est Ă proscrire Ă moins de modifier les suspensions arriĂšre dont la hauteur est trop limite et on tape en fond de suspensions Ă chaque bosse sans parler d’un agrĂ©ment de conduite totalement absent⊠hop⊠c’est une moto en mode solo, je le valide haut la main⊠d’ailleurs ma prochaine selle sera solo et je vire les reposes pieds Ă l’arriĂšre⊠non mais dis donc !
Tableau de bord du Street bob
J’adore ce tableau de bord. Jean-Claude serait heureux ici en plus. Jauge Ă essence, deux trips, compte tour, vitesse Ă aiguille, indicateur de rapport engagĂ©, nombre de kilomĂštres restant avec l’essence⊠c’est ultra complet et sobre, j’adore. Cette notre de vintage pour une technologie embarquĂ©e de pointe⊠ce bouchon Ă rĂ©servoir qui ne se ferme pas Ă clĂ© pourrait peut ĂȘtre freiner un peu Jean-Claude, et encore que, il faut savoir l’ouvrir đ
Combourg, prĂšs de Rennes
Bon, on parle moto, on parle moto mais le paysage dans tout ça ? Voici une petite photo de Combourg pour changerâŠ
Et mine de rien prendre une photo d’un lac / Ă©tang droit ce n’est pas facile⊠ici ça penche ou pas ?
Le Chateau de Combourg⊠et regardez moi ce ciel⊠dans quelques mois on va le regretter ce ciel đ profitons enâŠ
Au guidon d’une Harley Davidson
Le plus dĂ©concertant sur le dos d’une Harley Davidson se sont les comodos en fin de compte. C’est vrai que lors de l’essai j’Ă©tais tombĂ© amoureux de ces comodos. A l’usage il faut s’y habiter. Tourner Ă droite on appuie Ă droite⊠oui, ok, mais appuyer Ă droite tout en accĂ©lĂ©rant pas si simple mĂȘme si ce sont de gros boutons⊠au final et avec un peu de recule, j’ultra valide le principe. Je trouve ça top⊠mais ça demande un peu d’entrainement⊠un peu comme le systĂšme d’appel de phare ou du KlaxonâŠ
Comodo de gauche sur une Harley Davidson
DĂ©jĂ les poignĂ©es elles-meme sont plus grosses que sur les autres motos. Il faut s’y faire. Personnellement je trouve ça agrĂ©able Ă utiliser. On retrouve sur les comodos de gauche le clignotant, le bouton pour les Trip, le Klaxon, plein phare en haut et appel de phase en bas⊠je t’assure que si tu veux klaxoner aprĂšs un con sur la route tu mettre les pleins phares et inversement⊠les retroviseurs sont top par contre, malgrĂ© les vibrations on voit bien dedans, ça c’est cool đ
Comodo de droite sur une Harley Davidson
A droite c’est le mĂȘme principe pour le comodo. On y retrouve le coupe circuit, qui, ici, n’est pas en rouge comme on retrouve traditionnellement sur les autres motos, le clignotant droite, le warning et le start. C’est tout, et ça suffit bien comme ça.
Pas de clé sur le Street Bob de chez Harley Davidson
Un autre point qui est impressionnant c’est le systĂšme pour dĂ©marrer la moto. Aucun bouton et aucune clĂ© pour la mise en marche, c’est gĂ©nial. Tu t’approches simplement de la moto, elle te reconnait avec le transpondeur, elle clignote deux fois et hop, tu peux la dĂ©marrer en appuyant sur start. Idem dans l’autre sens, tu t’arrĂȘtes en coupant le circuit soit au guidon soit sur le rĂ©servoir. Tu bĂ©quille la moto et tu pars directement en enlevant ton casque. La moto s’alarme toute seule dĂšs qu’on la quitte⊠elle sonne deux fois ce qui indique Ă son pilote qu’elle veille sur les oiseaux đ c’est tout simplement gĂ©nial !
1500km Ă bord d’une Harley aprĂšs Ducati ?
J’avais envie de changer d’univers motard et je voulais aussi calmer le jeu. Rouler en Harley n’interdit pas de rouler fort si on le souhaite mais certains virages que l’on prenait Ă 150km/h deviennent ici des manoeuvre pĂ©rilleuses qui de toute maniĂšre ne vont pas avec l’esprit quâembarque un custom oĂč tout est axĂ© Ă la conduite tranquille. Je disais juste que si l’on souhaitait hausser le ton, c’Ă©tait possible đ
En conduite un peu appuyĂ©e, elle frotte dans les virages ce qui peut surprendre, surtout au dĂ©but quand on ne s’y attend pas. Elle ne touche pas non plus dans les ronds points comme on me l’avait dit, au contraire. Le Street Bob permet de prendre un peu d’angle ce qui garde une marge pour vraiment s’amuser đ
En moins de 7 jours, 1500km de bonheur je dirais Ă son guidon. Je m’amuse comme un petit fou tout en dĂ©couvrant l’univers Harley et ses communautĂ©s trĂšs droites dans la ligne de conduite oĂč parfois il faut savoir montrer pĂąte blanche, chose que je fais avec plaisir pour mieux comprendre toutes les subtilitĂ©s d’une telle moto et de son univers vraiment bien loin des cuirs Ă laniĂšres Ă frange que cette marque garde dans les esprits des gens qui justement ne connaissent pas la marqueâŠ
Galerie photo Street Bob Edition Spéciale 2014
- Harley de David Jazt
- HD Street Bob ES 2014
Le Stage 1, qui ne devrait plus tarder, doit Ă priori apporter de l’agrĂ©ment Ă la moto. Je suis bien content que Vincent, l’ancien propriĂ©taire, n’ait pas eu l’idĂ©e d’aller au bout du changement de piĂšce ce qui me permettra de mieux apprĂ©cier l’Ă©volution et le gain de puissance / couple. Promis, prochaine Ă©tape le Stage 1 et le changement de selle⊠et pour la premiĂšre fois, je ne suis pas Ă me demander qu’elle sera la prochaine, mais qu’est-ce que je vais lui apporter pour qu’elle soit encore mieux et Ă mon goĂ»t đ
One Response
Rien de comparable mais aprĂšs un bout de route sur la 750 street je comprends mieux l’engouement. Harley n’est pas une concession de moto, c’est un vendeur de concept ! HD est un mode de vie, une autre vision du monde ! J’ai hĂąte de voir l’effet sur un « vrai » mythe đ ça doit ĂȘtre Ă©norme !!! đ