Site icon Jazt.com

RSV4 APRC : Une Daytona X 2 !

Aprilia RSV 4 : moto passion 35 à Rennes

RSV4 Aprilia APRCDifficile de rester insensible face à une sportive, encore moins lorsqu’il s’agit de l’Aprilia RSV ici dans sa dernière version en APRC… petite soeur de la plus complète Factory qui apporte quelques modifications dont les jantes plus légères, une suspensions Ohlins, et des paramétrages de suspensions en plus, pas de quoi fouetter un chameau du haut de mon niveau de poireau de motard du dimanche… cependant, la Factory est magnifique et elle se justifie au même titre du Streetfighter 1098 standard que de ma version Ducati Streetfighter S… alors, après un essai routier à bord de cette superbe Italienne RSV4… et malgré toutes les éloges qu’on peut lire sur elle… on en pense quoi chez Jazt.com ?

Une sportive pure et dure

Une présentation compact, qui ne fait pas dans la dentelle, le RSV ou la RSV à sa convenance fait vraiment fort niveau sportivité. Affutée, ligne coupante, imposante et compact, on se dit tout de suite qu’on va passer un sale quart d’heure… et tant mieux !!

Présentation en vidéo de la RSV 4 APRC

Petite vidéo de la RSV 4 APRC.

Que veut dire APRC derrière RSV4 ?

L’APRC est un ensemble d’électronique embarqué sur la moto qui combine anti-weeling,  le contrôle de traction (pour éviter le patinage de la roue arrière), assistance complète de pilotage et shifter de vitesse à la volée, génialissime.

Vie à bord de l’Italienne

Comme toute sportive, la vie à bord n’est la plus confortable qu’il soit. Déjà que tout seul ce n’est pas évident avec les genoux plié au maximum (plus inconfortable qu’un GSXR), à deux, je n’ose imaginer la galère, mais qu’importe ce genre de moto existe pour un plaisir en solo, pour le plaisir de son pilote. Les jambes sont particulièrement repliées (ça me perturbe d’autant plus que le grippe des cale-pied est impressionnant m’empêchant presque de passer les vitesses), le guidon est très bas, la position est bien plus radicale qu’à bord d’un ZX10R, d’un Daytona ou qu’un GSXR… mais quel bonheur à bord… le compte tour est magnifique, le shiftlight bien qu’un peu discret se fait vite remarquer et toute l’électronique permet une expérience motarde vraiment géniale !

Quelle mauvaise idée de mettre ce genre de rétroviseur sur une moto. déjà parce qu’on ne voit rien dedans les 3/4 du temps et que l’on passe son temps à le régler en espérant voir quelque chose… secondement car l’embrayage but dedans à chaque rapport de vitesse… même s’il y a le shifter… nul ! évidemment ce n’est pas de série…

Le moteur du RSV 4 APRC de chez Aprilia

Superbe photo floue… spécialement pour mon Jean-Claude 😉

Le moteur démarré, la moto fait plus de bruit de loin qu’à côté. Une sonorité proche des Japonaises avec une présence plus marquée. Il manquerait un petit Akra histoire de terminer l’ensemble comme il faut. Un point en moins à ce niveau là, j’aime les motos qui s’imposent même à l’arrêt, c’est un détail.

L’embrayage est rudement long. Dès qu’on lâche un peu l’embrayage la moto cherche à partir, tout l’inverse de ma Ducati où il faut quasiment arriver en bout de course pour qu’elle cherche (enfin!) à partir. Et c’est parti… la moto donne quelques accoups à bas régime mais ne cogne pas aussi fort que mon Italienne, ça reste ici à bord du RSV 4 tout à fait raisonnable…

Première ligne droite à l’horizon, plein gaz !!

Ca y est, les pneus sont chauds, du coup ils collent à peu près à la route en ce jour de température positive. On va pouvoir tourner la poignée un peu plus franchement pour voir comment réagi l’électronique embarquée. Le feux passe au vert, je me faufile comme je peux jusqu’en bout de piste pour doubler tout ce qui roule, j’ouvre en grand la poignée de gaz. Je suis en mode Track, ce qui indique pleine balle. La moto demande alors un léger temps de réactivité avant de se mettre à hurler brutalement et de me coller les fesses au fond de la selle, plié en deux sur un bout de bois, les mains cadenassées au guidon et tout se passe en apnée tellement que ça pousse fort… en moins de 3 secondes je me retrouve à frôler des vitesses inavouables… et effectivement l’électronique ici est incroyable… la moto reste clouée au sol et donne presque l’impression de perdre l’avant en pleine poussée alors qu’il n’en est rien… à croire finalement que ces pneus de pluie PR3 Michelin ne sont pas si mal adapté à ce genre de moto même si j’ai du mal à m’y faire…

La première courbe montre son nez au loin, je m’empresse sur les freins pour ralentir la machine assez brutalement car j’arrive assez vite. C’est en revenant à la concession que j’apprends que le modèle que j’ai essayé n’a pas l’ABS… conclusion : ça freine rudement fort ! Certes ça manque un peu de mordant d’où la sensation d’avoir l’ABS. Très progressif, le freinage est rassurant.

Incroyablement efficace, je vais tout de même lui faire un ou deux petits reproches. Le premier convient au comodo du tableau de bord qui demande un temps certain d’adaptation. On pense mettre le clignotant mais en fait on met les « modes » en marches, du coup nous sommes obligés d’avoir les yeux sur le compteur pour savoir si c’est bon ou pas. Le compteur de vitesse est illisible, avec ses caractère en italique, on a vite fait de se perdre et de ne pas réellement savoir à combien on roule… ensuite l’ergonomie c’est pas clair ! Il faut trifouiller les boutons pour entrer dans les menus, les réglages… nous sommes très loin du tableau de bord de Triumph… les voyants sont illisible quand le soleil tombe dessus, je me suis retrouvé en pleine phrase sans m’en rendre compte… un peu plus tatillon convient au fait qu’en dessous de 4000 tr/mn il ne se passe pas grand chose et on attend avec impatience d’être à ce régime pour profiter pleinement de la superbe… ça peut sembler être ridicule quand on regarde que sur le ralenti la moto est à 1000 tr/mn mais en action, ça fait un trou de 3000 tr/mn où il ne se passe pas grand chose alors que c’est là que j’aurais souhaité un bon gros coup de pied aux fesse… un peu comme si pendant ce temps on tirait sur l’élastique… dommage ! En revanche, au dessus de 4000 tr/mn… c’est un véritable avion de chasse, difficile à expliquer tellement qu’il faudrait de superlatif pour expliquer ces sensations de poussée incroyable… rarement ressenti à bord d’une machine de cette cylindrée… rudement efficace la belle…

Conclusion de cet essai moto Aprilia RSV 4 APRC

L’Aprilia RSV 4 est une moto qui me séduit. Sportive à l’état pure, efficace, homogène… elle freine bien, elle est brutale mais sait se conduire doucement suivant le niveau de son pilote. Electroniquement parlant parfaite à tout de vue, j’aurais bien aimé une ergonomie plus simple pour en profiter pleinement. Cette Daytona X 2 est vraiment une réussite. Là où l’on pourrait trouver la Daytona un peu juste niveau couple, sensation, et performance, je pense qu’Aprilia à trouver la réponse : RSV 4… ne manque plus qu’à lui enlever 2 cylindres pour réellement me faire craquer car je suis littéralement tombé amoureux du Bi depuis mon initiation avec le SVS 1000 et la confirmation avec mon 1098 S Ducati qui est d’après moi la moto parfaite dans son ensemble… reste que niveau sportive, l’Aprilia ne m’a pas laissé sur ma faim et irait même à me la faire essayer une seconde fois… mais sur piste cette fois car avec elle ça doit être magique !

Galerie photo de cet essai moto du RSV 4 APRC 2012

Aprilia RSV 4 : moto passion 35 à Rennes

Avis sur le RSV 4

Et toi, qu’en penses-tu de cette moto ? L’as-tu essayé ? As tu aimé ? Que pourrais-tu lui reprocher ? Quels sont ses points forts ? Face à un Ducati Panigale ou un MV Agusta F4R, tient elle toujours ses promesses de sportives brulante ? Bientôt un comparatif de sportive…

Quitter la version mobile