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BMW F750GS : La petite GS attachante !

Passion moto et scooter depuis 2004

BMW F750GS : La petite GS attachante !

BMW F750GS chez BMW Motorrad Cannes

Même si c’est vrai que le R1250GS est une moto qui est simple à prendre en main, son gabarit peut en freiner plus d’un surtout si la vocation première de cette moto est de faire du centre ville et cent kilomètres autour. D’autre part, lorsque nous sommes jeunes permis, il n’est pas possible d’opter pour le R1250GS même si l’on craque pour son look, il faut passer durant 2 ans sur une moto ne développant pas plus de 47cv ou 35kw voir d’un scooter 3 roues de 15kw maximum.  Voici mon essai du F750GS qui pour le coup était bridé A2, mais qu’importe…

Une moto au caractère bien trempé, même en A2

F750GS BMW Bayern Mougins Cannes

F750GS BMW Bayern Mougins Cannes

Alors que je suis en train de m’équiper avant d’aller essayer cette moto, Carole de la concession BMW Motorrad Mougins démarre la moto. Elle raisonne la bestiole au point que je suis étonné d’apprendre qu’elle est d’origine ainsi. Cette F750GS est un peu particulière car c’est un châssis bas et Carole lui colle une selle haute. De plus, juste avant de partir, elle me dit que la moto est bridée A2, j’ai quelque peu l’impression que cet essai va être étrange. J’enclenche la première, et quitte la concession sur un filet de gaz légèrement dubitatif sur l’intérêt de cet essai.

F750GS : la petite GS dans la famille Trail chez BMW

F750GS : la petite GS dans la famille Trail chez BMW

Premier rond point, je sens que la moto n’est pas super stable avec mes 183cm et mon quintal bien tassé. Peut être les pneus froids, laissons-lui une chance. Sortie du rond point j’ouvre assez fort sur les gaz, la moto est en dynamique au niveau de la carto et des suspension, durant un petit laps de temps sans monter trop haut dans les tours car la moto est froide, et alors en vient une belle sensation de poussée. Une poussée franche, presque virile. Certes, c’est moins violent qu’à bord de mon R1250RT mais il faut la remettre dans son contexte, elle fait normalement 77cv et ici nous sommes en A2. Mais pour une moto A2 je dois bien avouer que je l’ai trouvé rudement dynamique, en tout cas plus joueuse et caractérielle que la petite Monster chez Ducati, la Monster 797 en tout cas. Je suis même plutôt bluffé par le comportement moteur dans son ensemble, j’ai vraiment du mal à croire être en A2 tellement qu’elle marche cette F750GS.

Echappement F750GS : magnifique, même d'origine

Echappement F750GS : magnifique, même d’origine

L’échappement raisonne bien, et à chaque décélération nous avons le droit à quelques crépitements du plus bel effet. Le shifter est présent sur la moto. Je m’attendais à ce qu’il soit violent, puisqu’on peut le lire un peu partout dans la presse et dans quelques essais vidéos. Il n’en est rien finalement, certes, il accroche un peu mais rien de bien méchant face à celui que j’ai sur le R1250RT, ça reste brutal, mais c’est surtout rudement pratique. Bien évidemment, il faut être un peu dans les tours pour s’en servir au mieux, mais il fait son job dans un bruit de claquement assez fort au niveau de la boîte en tout cas. Le freinage n’est pas en reste, et même si c’est un peu mou dans l’ensemble surtout sur l’attaque, il donne de bonnes sensations, surtout sur l’avant. L’arrière quant à lui est un peu flou, mais en toutes proportions gardées, il est parfait par une telle cylindrée avec une telle puissance.

Suspensions trop molle en conduite appuyée

F750GS : abordable et idéale

F750GS : abordable et idéale

J’hausse un peu le ton sur les petites routes de l’arrière pays Cannois. Et là, c’est le drame ou presque, je sers les fesses dans chaque virage car je ne suis pas habitué à un comportement d’un partie cycle. En ligne droite, son confort et on touché de route est parfait, ou du moins fait vraiment bien le job. En revanche, dès qu’on la chatouille un peu, je trouve qu’elle se saucissonne dans tous les sens et les remontées dans le guidon me rappellent que cette moto n’est ni un avion de chasse ni un foudre de guerre. Sa vocation est l’urbain, en conduite tranquille, ou du moins il faudrait que je l’apprivoise un peu plus longtemps pour appréhender son comportement sur les petites routes. Pourtant je suis limité A2, et je n’ai pas réussi à la chatouiller dans ses limites car elle ne me mettais pas à l’aise dans les virages. Trop légère ? Suspensions trop molles même en réglage dynamique ? Je ne saurais dire, mais j’ai vite compris que pour la connaitre un peu plus et l’exploiter il me faudrait un peu plus d’un essai de 45mn…

Moto A2 et autoroute ne font pas bon ménage

BMW F750GS chez BMW Motorrad Cannes

BMW F750GS chez BMW Motorrad Cannes

Forcément qu’en A2, la moto n’est pas spécialement agréable sur autoroute. Les reprises sont molles, voire très molles, mais je ne m’arrête pas à ça, je comprends bien que ce n’est pas sa vocation première. L’absence de bulle rend ce trail assez proche d’un roadster dans son approche finalement, mais ce n’est pas plus mal car ça freinera son propriétaire.

Galerie photo F750GS BMW

En conclusion de cet essai moto, je peux dire que cette F750GS est une excellente moto. Son train avant offre de bonnes sensations au guidon dès lors qu’on ne la chatouille pas trop. Son freinage est tout à fait à la hauteur et son moteur, même en A2, offrira de bonnes sensations à son pilote. Le tableau de bord LCD est un véritable compagnon de route au quotidien avec une fonction GPS intégré, il sera parfait pour vous guider jusqu’à votre destination. attention, il ne s’agit pas d’une carte, mais d’un guidage tout simplement. Prenez à gauche, prenez à droite etc… mais il n’y a pas les cartes dessus qui permet de savoir où l’on souhaite aller et il faut forcément passer par l’application mobile pour en profiter. Avec un peu plus de temps à son guidon, cette moto peut devenir une excellente copine pour les déplacements urbains. Un top case, des protèges mains, elle devient ainsi une belle alternative au choix d’un scooter pour celle et celui qui souhaite une petite moto « facile » qui se faufile partout avec un appétit d’oiseau… ses suspensions ne m’ont pas convaincu, mais il existe une grande soeur à cette 750GS… si si… du doux petit nom de F850GS, et si on l’essayait pour voir ?

 

3 Responses

  1. Marcel dit :

    Bonjour, je suis l’heureux propriétaire d’une F750GS depuis 8000 km. Ma taille de 172 cm et mon poids de 75 kg sont un peu différents de l’essayeur, ce qui explique peut-être des différences de ressenti. Ma version est une 77 CV avec ESA, shifter, régulateur de vitesse, etc. Je précise aussi que j’ai précédemment possédé une K1300GT vendue pour cause de poids trop élevé par rapport à l’état de mon dos, et j’ai donc gouté à ses 160 CV en version libre. Personnellement je trouve le comportement sur petites routes extraordinairement joueur, stable et sécurisant. Le moteur en version 77 CV est largement suffisant pour un usage en solo, un peu moins en duo mais cela dépend de la manière de conduire. S’agissant d’autoroutes j’ai fait 800 km de Toulouse en Suisse en une journée sans problèmes, mais j’ai remplacé le mini saute-vent d’origine par celui de la F850GS, complété par un spoiler de Wunderlich. Par rapport à ma taille, pas de turbulences. J’utilise cette moto aussi bien dans les routes des Alpes suisses et françaises que pour des grands trajets autoroutiers (Espagne). Avec les valises Vario d’origine et un top-case c’est une invitation permanente au voyage. Par contre avec le réservoir de 15 litres il faut par sécurité penser à remplir dès que les 250 km sont atteints (autonomie théorique environ 330 km, pas testé, mon max est de 300 bornes)

  2. Jean Luc dit :

    Je roule également sur ce modèle (2019) en A2 depuis un peu plus d’un mois et 5000 km.
    Je l’ai choisis parce que je roule beaucoup pour le travail (180 km aller/retour par jour à raison de quatre jours par semaine) et je voulais une moto plus confortable que ma précédente F800R. Je l’ai acheté d’occasion avec de bonnes options déjà installées (bulle extrême Wunderlich, protections tubulaires de la même marque, sabot moteur BMW, top case Vario, pare mains Barkbuster et pneus Anakee Adventure) et presque tous les packs BMW (hormis le mode de conduite pro et le shifter. Mais bon… sur une A2 limitée en tours minute, ça ne me manque pas)
    Je mesure 1.80 mètre et j’ai ajouter un déflecteur moche pour le confort. Là c’est nickel. Je dois avouer qu’elle est parfaitement confortable et saine. Je règle les suspensions sur « Dynamic » car je les trouve trop souples en version « Road » et c’est parfait pour avaler mes 35 km (aller et journalier) de nationale. Ensuite, j’enclenche le régulateur pour affronter les 50 km d’autoroute restant et là j’avoue qu’il est plus que bienvenu.
    En roulant « appuyé » voir plus (mais pas poignée dans le coin) sur la nationale et en restant calé sur un 115 compteur sur autoroute (limitée à 120) elle consomme 3.9 litres au 100, ce qui me permet de faire environs 360 kilomètres avec un plein et par là même de faire deux aller/retour.
    Pour rouler le week end elle est également très satisfaisante, voir même carrément sympathique. En duo c’est un poil mou, mais comme ma passagère est plus adepte de la balade que de l’arsouille, ça passe crème. En revanche, le réglage électronique des suspensions est parfait pour passer de solo à duo en un clin d’œil. En solo on peut « envoyer » (dans la limite de la puissance) dans les courbes sans arrière pensée. Elle a du couple en bas et reste super saine. Je l’ai également poussé à 160 sur autoroute, c’est un rail en toutes circonstances (même en prenant de grosses rafales de vent) et j’en avais encore un peu dans la poignée. Le freinage est plutôt bon, même si ça m’a donné une impression de mollesse par rapport à la F800R qui est au top sur ce point. De toutes façons, on joue beaucoup du frein moteur avec ce bicylindre. Quand à la boîte, c’est du beurre et elle est précise. Mais trouver le neutre n’est pas toujours évident.
    Mon modèle est équipé de l’option SOS. J’ai eu la malchance de perdre l’équilibre à un stop en duo (petit dévers et suspensions hautes) et de devoir « déposer gentiment » la moto au sol (je n’ai pas réussi à la retenir une fois en déséquilibre) Première constatation, les tubulures de protection ont fait leur job (juste quelques éraflures anecdotiques) et une minute plus tard, j’avais un appel directement sur la moto pour me demander si tout allait bien. Super efficace.
    Concernant l’écran TFT, il y a un peu trop de techno pour moi (je n’écoute jamais de musique en moto et je mets Waze pour le GPS) mais qui peut le plus peut le moins et la dalle est parfaitement lisible, avec beaucoup de détails dans les différents écrans. Le seul petit bémol sur l’affichage principal est de devoir faire défiler les infos (et il y en a beaucoup) pour afficher celle que l’on souhaite garder en haut de l’écran (l’autonomie en ce qui me concerne)
    Pour qui cherche un très bon trail routier A2 et qui veut emprunter quelques chemins, c’est AMHA l’un des meilleurs choix, avec la Guzzi V85TT.
    Pour terminer, je dirais qu’il faut acheter ces motos en occasion récentes. Avec la décote, ça offre les pack d’options tout en ayant un faible kilométrage.

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