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1500km ou presque sur le Monster 821 Ducati !

Le 821 prend ses marques dans le garage et devient ma véritable copine pour les sorties moto mais également au quotidien lorsque ça me démange un peu trop. Mais alors passer d’un 1098 Streetfighter, en dehors de la puissance et d’une partie cycle aux petits oignons, rouler en 800cc ça donne quoi ? 1500km ou presque je suis à bord du M821, première impression…

Le MidSize des Monster tout sauf raisonnable chez Ducati

Il faut bien l’avouer, le Monster 821 est tout sauf raisonnable sur la route. Hormis sa consommation qui est adorable, le reste de la bestiole incite à rouler dans les tours, et forcément on hausse le ton plus qu’il ne faut. C’est là que son nom prend tout son sens, Monster ou petit Monstre et même si elle a quelques défauts notables, elle est rudement attachante…

1098 ou 821 ?

1098 Streetfighter

Mon dieu, le 1098 est sans doute la moto la plus violente que j’ai pu avoir à deux reprises dans ma vie. Brutale à souhait, le Streetfighter est vraiment à l’inverse du Monster, aussi bien sur l’approche que sur le fond… il me faudrait quelques bornes avec le 1200 Monster pour vraiment comparer ces deux motos typée roadster. Ce 1098 aurait été équipée au moins de l’ABS, elle serait probablement encore dans mon garage… trop de frayeur sur des freinages d’urgence où je / nous m’en suis bien sorti mais quid du prochain ? Il était temps de passer à autre chose…

821 Monster

C’est vrai que la comparaison peut faire sourire entre le Street et le Monster pour autant et malgré ce coloris, le Monster n’a pas à rougir de la prestation qu’elle offre. Le Monster midsize est une moyenne cylindrée mais dieu sait qu’elle est pétillante. Sans être un foudre de guerre inexpoitable comme le 1098, le 821 reste une moto tout à fait prévisible, simple et efficace pour une moto en 110cv en full. Deux traits de caractère me font adorer cette moto. Le premier c’est son look, j’adore, je la trouve magnifique et le second c’est le son qu’elle offre même en full stock. Elle crépite dans tous les sens à chaque rétrogradage (surtout en mode « urban », mon préféré). Il suffit de lâcher la poignée d’accélération, de freiner légèrement pour que le moteur gonfle en air et hop, ça crépite… c’est jouissif !

Pourquoi le 821 est un piège à permis ?

Cette moto est facile et abordable. Son comportement est vraiment saint, et sa partie cycle un juste milieu. Moi qui suit habitué aux motos plutôt fortes et puissantes, je m’amuse comme un petit fou sur cette moto même si elle ne dépasse pas les 110cv et que le couple est un peu plat… qu’importe, on s’amuse à bord, elle se dandine un peu dans les virolos ce qui ne me met pas encore totalement en confiance, pour autant elle offre de belles sensations même en 78cv, le mode Urban !

Pour tout avouer, je n’ai pas encore roulé en haut dans les tours. Je n’ai jamais fais allumer le Shiftlight même si j’en meurs d’envie. Je roule en général entre 4000 et 7000 tr/mn en plein dans ses poumons les plus amusants et ce même en 78cv… je pourrais mettre en mode « Sport » mais je trouve l’arrivée de la puissance trop brute pour ce type de moto qui demande plutôt d’être conduite sur le coulé… et déjà dans ce mode de conduite où je m’amuse comme un petit fou, je mise un peu trop sur les assistances (que je n’avais pas sur le Street) et du coup par moment, je me dis que je ferais mieux de ne pas lui accorder autant de confiance alors qu’on se connait si peu en fait !

Monster 821, des défauts ?

Oui, je peux le dire… le Monster n’est pas la moto parfaite et ce sur deux gros points et sur un troisième en arrière plan. Je vais même commencer par ce troisième histoire d’y aller crescendo ! 😉 faut bien lui trouver des défauts en même temps sinon ce n’est pas drôle…

Le troisième défaut du M821 : le manque de couple sur la reprise en haut de la boîte de vitesse

Alors oui, je roule souvent en mode « Urban » car je trouve que c’est le mode qui lui colle le mieux. Dans ce mode je retrouve les sensations de conduite du 1100 Evo que j’avais adoré où tout se déroule en bas dans les tours dans une onctuosité digne d’un couteau dans une meule de beurre. Cette poignée de gaz électronique n’étant pas son point fort, je trouve que c’est ce mode qui offre le meilleur feeling avec ce type de moto. Les premiers rapports en mode « Sport » sont violent et pas assez progressif surtout en ville. Mais le mode « Urban » et ses 78cv rend la moto particulièrement molle et ennuyeuse au dessus du 4ème rapport. Du coup il y a deux principes de fonctionnement : jouer de la boite et cruiser dès que l’on roule à des vitesses proches des limitations, ou alors on joue des cartographies dès que l’on sort de ville pour se mettre en mode sport en campagne où là, on retrouve une pêche débordante pour cette petite moto si amusante…

Jouer de la boîte… entrainement sur le BMW K1300 GT !

Enfin après, quand j’y repense… à bord du K1300GT, en 100cv c’était à peu près la même. Je jouais encore bien plus de la boîte sur le K13 qu’à bord du 821 même en mode « Urban ». Et pourtant j’adoré le K1300GT malgré mes problèmes de moteur… comme quoi, on s’accommode de tout dès lors que l’on s’y sent bien…  je ne dis pas non à reprendre une routière un jour d’ailleurs 😉

Second défaut : la poignée de gaz électronique !

Peut on parlé d’un véritable défaut ? Disons qu’il faut s’y habiter et moi je trouve ça un peu chiant comme moyen de mettre du gaz. Il n’y a pas d’accout, mais comme dirait Arnaud, tu tournes la poignée, il se passe un léger laps de temps avant que le moteur réagisse vraiment. Il faut s’y faire, et suivant les modes de conduite c’est plus ou moins marqué… en mode Urban, les temps de latence sont particulièrement longs… mais aussi incroyable que ça puisse paraître, c’est dans ce cas de figure que je trouve l’intérêt de cette poignée… en gros, tu plonges dans le virage que tu peux déjà remettre du gaz, elle poussera dès la sortie… tout est question de timing… Après, je ne suis surement pas objectif à 100% quand on descend d’un 1098 qui, à la moindre sollicitation colle les yeux au fond du casque et ce en apnée svp 😉 je pense qu’avec un peu de temps, on doit s’y habituer, pour le moment ça me déstabilise un peu…

Premier point faible : la fourche avant un peu molle sur les appuis

Je dois vraiment être trop lourd, ce n’est pas possible. En conduite un peu dure, la fourche plonge à la moindre sollicitation, pour autant elle reste stable et offre de bonnes trajectoires, mais cette fourche est un poil trop molle. Le revers de ce défaut c’est le confort, le Monster 821 est un véritable canapé surtout comparé à mon Streetfighter. Néanmoins, j’aurais bien aimer un peu plus de fermeté pour m’offrir plus de confiance encore dans les virages…

Le Monster 821, je signe une seconde fois ou pas ?

Mais carrément, et même plutôt deux fois qu’une ! Je voulais passer par l’étape d’un moins de 1000cc pour profiter d’une moto plus facile à mener et à exploiter. Le moteur du M821 n’a pas à rougir et à mes yeux c’est un peu comme un Street Triple 675, mais avec quand même un moteur un peu plus présent et qui offre une partie cycle tout aussi incisive. Certains reproche au Monster d’avoir un frein arrière qui ne mord pas, moi je le trouve hyper progressif, de plus il ne bloque quasi jamais, c’est super dans les petits lacets.

Aujourd’hui je dirais que je ne l’exploite pas ou peu. Encore un peu de bornes pour bien la maitriser et en comprendre toutes les subtilités. Moins technique et plus accessible que mon Street, le Monster demande quand même un peu de bouteille pour en apprécier toutes les saveurs. Les 3 modes de cartographie offre presque une moto différente dans chaque mode et là où je trouvais ça gadget jusqu’alors s’avère rudement efficace en ville, là où je ne pouvais pas aller avec mon Street. Les jambes bien qu’un peu trop repliées offre une position de conduite vraiment agréable, les bras sur l’avant mais pas trop. Ce tableau de bord est une beauté et l’ergonomie me plait bien (même s’il m’a fallu 10mn pour trouver comment changer l’heure, lol).

1500 bornes sur le Monster 821 !

Ce Monster 821 est vraiment attachante avec sa petite bouille et son pot d’échappement de série qui crépite. Il crépite et offre un caractère plus marqué que sa grande soeur je trouve. Dans l’idéal, avoir un Monster 821 pour aller s’amuser me semble parfait, en revanche pour les plus longues virées et pour rouler un peu plus fort entre deux virages, le Monster 1200 S pourrait me faire de l’oeil lui aussi… assez proche esthétiquement, le 1200 offre un superbe monobras et un embrayage hydraulique… et rien que ça, c’était deux petits détail que j’adorais sur mon Street 😉

Le Monster 1200 S dans sa robe blanche est pas mal non plus avec son support de plaque « façon » Diavel… c’est surtout ses 145cv et son couple de 12,7Nm qui me manque cruellement sur le Monster 821… mais on ne peut pas demander à une moto de moins de 1000cc d’avoir les même performances qu’un 1200…

Le 821 face au 1200 est du 899 l’approche du diabolique 1199 la raison en plus !

Au final, le 821 Monster me plait tout autant que le Ducati 899 face au 1199. C’est à dire qu’il offre un compromis idéal pour le quotidien et pour l’utilisation à plus de 90% du temps… seuls sur les 10% restant, on se dit qu’en avoir un peu plus sous la poignée permettrait d’en prendre encore plus plein les mirettes… le 821, un juste milieu qui, pour le moment, me va vraiment bien… même si le 1200 S reste dans un coin de ma tête… on retourne quand chez Ducati au fait ? 😉

Galerie photo du Monster 821 2015 rouge

Monster 1200 et Monster 821 chez city Bike Laval
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