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BMW R1200R : bilan des 8000km

8000km à bord du R1200R depuis le 28 mai. Autant dire que ça roule et pas qu’un peu. Chaque fois que j’ouvre le garage c’est le même plaisir et le même sourire qui arrive sous le casque. Lorsque je dis autour de moi que cette moto est vraiment bien… en voici les raisons 😉

119 jours à bord du BMW R1200R 2016

R1200R au coeur du Gers

Avec une moyenne de 67km par jour depuis la livraison, je suis à bord du R1200R de chez BMW. Près de 70km au quotidien pour découvrir une moto qui ne ressemble à aucune autre et qui me permet de progresser dans ma conduite tout en étant en sécurité maximum. Une grosse poignée de kilomètre qui me permettent d’apprécier la route sans passer mon temps les yeux rivés sur le compteur et à analyser les routes… la technologie prend le relais… quel bonheur, merci BMW !

Un grand merci à BMW Moto

BMW R1200R de David Jazt : 8000km en 2 mois et demi

Mais alors qu’a-t-elle de plus qu’un Bandit 1250 puisqu’elle pèse quasiment le même poids. Pourquoi avoir choisi cette moto alors que j’ai eu des :

Ducati Streetfighter 1098 S

bandit et streetfighter à Rennes

magnifique cadre treillis du Streetfighter

Streetfighter 1098 S, la seule et unique moto dans ma vie qui m’a donné autant de frisson. En la regardant encore aujourd’hui, je ne me dis pas que je n’en prendrais jamais une 3ème… j’adore cette moto !

BMW K1300GT

moto BMW K1300GT à Rennes

Le K1300GT est ma première BMW. J’ai adoré le concept de cette moto un peu moins le fait qu’elle mange de l’huille au même niveau niveau que je mange des glaces au Sanchez… pénible au final d’un point de vue mécanique, elle m’a ouvert les portes sur le plaisir de rouler sur de longue distances sans souffrir…

Harley Davidson Streetbob

Ma grosse pétrolette… le Streetbob est une belle approche du monde Harley. Un gros 1700cc qui envoie du lourd. Plaisante en ville, elle devient un clavaire dès que l’on quitte la première couronne… quand au duo, c’est une légende !

BMW K1300S

David Jazt et son K1300S à Melesse

Le K1300S est une moto que j’ai toujours aimé depuis mes nombreux essais entre 2005 et 2009. Je me suis toujours dis qu’un jour j’en aurais une. Concurrente directe de l’Hayabusa et du ZZR, au final le K13S fait parti des anciennes générations. Loin d’être dépassée pour autant, le plaisir à bord est bien présent… mais le fait de bidouiller un GPS et d’avoir des valises qui ne servent à rien apporte plus de frustration qu’autre chose…

Ducati Monster 821

M821 rouge 2015

J’ai bien aimé cette petite moto. Nous avons pris plaisir ensemble à faire le tour de Bretagne et à rouler tous les deux au quotidien. Véritable petite bombe quand on la chatouille, il lui manque le côté pratique et une louche de couple pour avoir envie de la garder… c’était une moto de transition que j’ai beaucoup aimé. Avec un shifter, elle aurait pu rester un peu plus longtemps dans mon garage… je ne vais même pas sauter sur le M1200S ou le M1200R car aujourd’hui que j’ai goûté au valises, c’est difficile de revenir en arrière… je sais, ça contredis mon discours avec le Streetfighter, mais le SFS c’est ma moto de coeur…

Suzuki GSXR 750

GSXR 750 2006 blanc et Bleue

Kéké inside ! Que j’ai aimé cette moto… certes elle sonnait un peu cheap déjà l’époque où je l’avais, y’a dix ans déjà. Elle n’avait ni le DTC, ni l’ABS ni le freinage Brembo… heureusement qu’elle n’avait pas de shifter ^^ imaginez un 750 de 150cv qui offre la même puissance qu’un 1000, une louche de couple en moins, mais avec un agrément au dessus d’un 600 sport… une bombe atomique cette moto ! Aujourd’hui, un peu plus mature dans le monde de la moto, je me demande comment je ne me suis pas tué avec ça ^^ ce serait aujourd’hui, je prendrais un S1000RR 🙂

BMW S1000RR à Rennes : Boxer Passion

Excellente sportive avec toutes les technologies BMW…

Le plaisir avant tout sur une BMW

logo BMW

BMW s’est penché sur le plaisir du pilote en créant un concept innovant autour d’un moteur suffisement puissant pour s’amuser, et pas trop pour ne pas se faire peur. Un peu comme chez Disney où les manège sont réglé au poil… juste avant de rendre les passager malade mais suffisant pour avoir des sensations. Le R1200R c’est le fruit d’un concept assez proche finalement.

Une technologie embarqué incroyable !

poignée gauche R12RT

Mince… ici c’est la poignée de gauche du R12RT et non du R12R…

poignée gauche BMW K 1600 GT

Encore raté… ici celle du K1600GT…

poignée gauche du R1200RS

Pas de bol… toujours pas celle du R12R… ici c’est celle du R12RS !

poignée gauche du R1200R

Voilà qui change tout… la poignée de gauche du R1200R. Vous l’aurez compris, chez BMW on aime l’ergonomie et si le pilote change de moto, il ne se retrouve pas totalement perdu d’une moto à une autre. C’est un excellent point pour BMW.

Suspension à la demande, cartographie et hauteur de selle également

clé transpondeur du R1200RT BMW

L’ESA II est une technologie présente sur ma R12R qui permet de régler les suspensions sur deux niveaux de confort. Un mode « road » pour le tous les jours et un mode « Dynamique » qui permet de rendre la moto encore plus ferme au besoin. A vrai dire, je ne vois pas vraiment de différence entre les deux modes. C’est le « Road » rend la moto plus souple, mais ce n’est pas le jour et la nuit comme ce l’était sur le K13GT ou le K13S entre le mode sport et le mode confort.

Les cartographie c’est un peu du même principe. Road, Rain et Dynamique. Si le mode Rain offre une attaque moins prononcée sur l’accélérateur, le mode Road est le compromis idéal. Le mode Dyna est top, mais rend la moto trop impulsif et ne laisse plus de possibilité au pilote de pouvoir gérer la route comme il le souhaite. A la moindre rotation de gaz, la moto part tout de suite… olé !

Plus agréable par contre, le réglage de la hauteur de selle. En plus du type de selle à l’achat entre basse, normal et haute, il est possible de jouer sur la précontrainte de la moto à l’arrêt avec un seul bouton, sans rien faire d’autre. Ainsi, en ville, je roule en mode 1 passager sans bagage. Dès que je quitte le centre ville, je mets en position 2 passager + valise, la moto s’élève alors de 20mn, ainsi j’ai les jambes moins pliées, c’est plus agréable…

Une moto qui s’adapte à ses envies de route

moto roadster BMW R12R

Le R1200R offre une polyvalence que l’on retrouve sur si peu de moto finalement. Au look d’un roadster pur et dur (même si le saut de vent pour moi n’est pas indispensable), le R1200R est idéal au quotidien pour se rendre au travail. Le Week-end pour aller se balader avec les copains. Le R12R est idéal pour faire du duo avec madame car ultra confortable avec l’ESA II (suspensions pilotée électronique) mais également au top avec ses valises pour partir en week-end ou en vacances plusieurs jours. Combien de moto offre cette polyvalence avec toute l’électronique embarquée et la beauté d’une moto racée ?

Le régulateur et une nouvelle façon de conduire

Option et régulateur de vitesse

Présent sur une large gamme BMW, le régulateur de vitesse n’est pas qu’un simple gadget pour rouler sur les grands axes. A la moindre ligne droite, une pichenette sur le bouton et la moto se stabilise au niveau de la vitesse. Il est possible d’accelérer ou de ralentir à la demande en appuyant sur le + ou le -. En freinant ou en embrayant le régulateur s’annule et on reprend la maitrise totale du véhicule, c’est génial ! C’est génial car du coup on ne sollicite plus la poignée droite, on peut donc se reposer sur la moto et non sur sa conduite. Le régulateur permet aussi d’être au maximum de la vitesse autorisée sans la dépasser, et sur les zone avec les flash, c’est plutôt pratique ! Enfin, le régulateur permet de stabiliser la moto et du coup nous consommons moins… j’arrive à descendre sous la barre des 4,8L/100 sur une conduite cool avec le régulateur là où je peux monter à 5,3/L100 si je ne l’utilise jamais… incroyable !

En fight ou à la cool !

roadbook aux petits oignons à moto

Suivant l’itinéraire, il est possible d’adapter la moto à ses envies. Pour tout avouer je ne suis même pas encore entrer dans le mode « user » qui permet de gérer et de régler la moto comme on le souhaite en jouant sur les différents mode de carto, de frein moteur, de déclenchement de l’ABS, du DTC etc etc.

En mode « fight », il suffit de tout mettre en mode « Dynamique ». La moto devient plus rageuse, plus ferme. Ce mode est bien mais je lui reproche un peu de fougue. On s’attend à ce que la moto devienne explosive mais elle reste totalement maitrisable. Nous sommes très loin des sensations à bord d’un Ducati Streetfighter 1098 S.

En mode « cool », nous mettons la moto dans les modes « road ». Ce mode est pour moi celui qui convient au mieux à la moto. Il permet d’anticiper, de profiter du couple maximum, du son de la moto sur les montée en régime et d’avoir un mélange entre onctuosité et agressivité. C’est sur ce mode que je prends le plus de plaisir à bord du R12R. Son côté sous sur les routes donne une sensation de tapis volant là où le mode DYNA donne presque une sensation « tape-cul ».

Affichage multiple du tableau de bord

affichage tableau de bord du R1200RS BMW

Ce tableau de bord est le même que le RS. Il offre trois mode d’affichage plus un mode « USER » que je ne connais pas du tout. Celui d’en haut, je l’utilise quand je veux le maximum d’info à bord. J’aime savoir qu’elle température il fait dehors, du coup je l’affiche à la place du Style. Au dessus j’ai le Trip 1 qui me donne le nombre de borne sur la journée. A côté je m’en fou un peu plus à savoir dans quel mode de suspension de roule (solo, duo, avec ou sans bagage…) puis le mode de la cartographie en dessous. Là aussi on s’en fou un peu car une fois qu’il est mis on n’y touche plus. Le compte tour est un peu petit, mais sur les routes qui ne sont pas trop technique, c’est pratique… on sait que l’on peut monter en régime sans se poser de question.

J’aime bien le second affichage, celui du milieu car le compte tour est mis en avant. Il est pratique quand la moto est froide car on sait jusqu’à quel régime on peut monter. Ici la moto doit être un peu chaude mais non démarrée car on peut monter à 5000tr/mn.

Le troisième affichage est top en ville. Certes, il faut attendre que le voyant moteur (ici sur low) s’efface pour pouvoir monter dans les tour à l’oreille. Ce mode offre un affichage numérique de la vitesse comme dans une Twingo. J’adore cette affichage en milieu urbain, je suis dessus quasiment tout le temps.

En revanche pour les deux dernier affichage, il faut jouer du comodo pour avoir soit la température extérieur soit le trip, il faut choisir 😉

Galerie photo R1200R de David Jazt

R1200R Château de Montmuran

Conclusion de cette essai moto du R1200R sur 8000km

Son feu diurne de jour lui donne une petite touche qui me séduit terriblement. Sous les ponts, l’allumage des feu automatique me fait sourire. Le démarrage sans clé qui permet de laisser la clé de contact dans la poche sans se poser de question. Le Shifter montant et descendant fonctionne du feu de dieu et donne une sensation de jouet à cette moto qui à priori n’en ai pas un. L’ABS qui se déclenche un peu vite à l’arrière offre cependant un excellente touché de route sur les freinage à son pilote. D’ailleurs, c’est bien la première fois que je fais confiance envers Metzeler alors que je suis un grand fan de Bridgestone à la base. Je roule actuellement en Metzeler Roadtech 01, c’est peu dire.

Les différents modes de cartographie, les suspensions ESA II qui offre un touché de route exceptionnel, l’échappement discret mais présent à l’accélération, la tenue de cap avec la suspension de direction, le moteur bien coupleux mais pas débordant permet d’anticiper chaque situation sans se poser de question, les poignées chauffantes efficace sur deux niveaux, l’ordinateur de bord et le GPS avec le Navigator 5 qui fonctionne vraiment bien une fois que l’on a compris comment ça marche…

Le R1200R est une véritable découverte. A mi-chemin entre le R1200RT et le R1200RS, le R1200R permet de faire les même parcours, cheveux au vent. D’ailleurs, je ne comprends pas trop le positionnement du R12RS face au RT. La tête de fourche du RS ne protège rien ni personne et le son de l’échappement est ridicule alors que c’est la même moto que le R12R, pourquoi ?

Changement de moto ?

R1200RT 2016

Si je devais changer de moto j’opterais pour un RT. Le RT car on conserve le même état d’esprit, le même moteur, les même technologies avec plus de confort et en misant sur le duo. Duo qui ne me sert pas à grand chose pour le moment étant célibataire. J’opterais aussi pour la radio, c’est un gadget, c’est vrai, mais ça me ferait triper d’aller me balader en écoutant ma musique de sauvage sur les sinueuses de la Dordogne 😉

R12R : verdict ?

R1200R Château de Montmuran

Au final, ma R1200R BMW correspond exactement à ce que j’attends de la moto. Une moto homogène qui offre de la polyvalence et du confort sans louper le look atypique de la bête. Le fait d’avoir le top case est un plus indéniable. Nous ne sommes pas à Paris, ici on peut laisser le casque dedans sans risque de se faire voler à chaque coin de rue.

R1200R avec valise et topcase

En revanche, c’est vrai que cette moto a un gros défaut : son prix. Son prix est un poil au dessus du raisonnable mais quand je vois l’agrément qu’elle offre au final ça mérite bien deux ou trois billets de mille… on passe au dessus de ça !

R1200R vue de face avec ses feux LED

Si j’avais été frustré ou si je me posais des questions, je pense qu’elle serait déjà en vente… voire même que j’arrêterais la moto car j’en ai fait le tour. Aujourd’hui pas du tout… je sais que j’ai une dizaine de jours de vacances qui arrivent en septembre 2016… je me demande déjà vers où je vais aller… je crois que ça veut tout dire, non ?

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