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Suzuki SVS 1000 Boxer Edition k7: test complet !

Tableau de bord du SV 1000 S K7Comme si nous étions allés la chercher hier ou presque. Pourtant ça fait quelques mois que cette moto est devenue mon cheval des temps modernes. Ce jouet auquel je ne m’attendais pas. 6 mois déjà que le SV 1000 S dort dans mon garage à la maison. Six mois que je découvre cette moto sous tous ces angles et qu’à chaque sortie j’en reviens enjoué en ayant hâte à la prochaine. Un semestre (soit 6 mois, lol) que je me dis que cette moto est extraordinaire malgré les années de retard d’un point de vue technologique : absence d’ABS, de DTC (contrôle de traction de couple), de cartographies différentes suivant les conditions météo etc. SV 1000 S, une moto à la gueule d’enfer si attachante…

Déception sur l’Hayabusa K9 ?

En fait, j’ai vite revendu la GSX 1340 R Hayabusa car elle ne correspondait pas vraiment à l’image que je m’en étais faite lors de mon premier essai. Essai sous lequel j’étais tombé sous le charme pour son moteur et sa partie cycle. Mon essai trop court m’avait laissé le goût d’une moto proche de la perfection… mais avec un peu plus de bouteille et après quelques milliers de kilomètres à son guidon, le point de vue change… l’Hayabusa est une bonne et belle bécane…

Mais au final, l’Hayabusa est une moto pataude à l’arrêt, pas très pratique pour les voyage (très peu d’accessoire adaptable en matière de valise) même si le duo était au top et particulièrement difficile pour mon bras bionique qui souffrait après chaque sortie durant 2 ou 3 jours. C’est notre sortie moto sur l’île de Ré qui m’a réellement fait prendre conscience que l’Hayabusa n’était pas une moto pour moi au moment où j’avais envie de la foutre dans le fossé et continuer en train… il y a forcément un hic’ ! Mais du coup, suite à la vente de mon Hayabusa noire 2009, et sans me ruiner cette fois (car j’ai perdu quelques billes sur ce coup là), quoi prendre ?

Pour quelle moto opter après un Hayabusa K9 ?

Peu avant le choix de l’Hayabusa, je m’étais déjà penché sur l’éventualité de passer sur un bi. L’envie d’essayer autre chose, de nouvelles sensations, une autre forme de moto… le bicylindre par principe c’est radicalement différent d’un 4 cylindres du fait que le couple part très bas dans les tours et la zone rouge arrive très vite… la sonorité n’a rien à voir également, un bi est nettement plus présent et raisonne moins japonaise…

Seulement, l’Hayabusa à un tel agrément de conduite, que l’on pourrait croire qu’il s’agit d’un gros bi avec l’agrément d’un 4 cylindres… inutile de chercher midi à 14h en se ruinant à nouveau dans une moto à 15K€ sans être certain que le bi me plais.

Le top serait de trouver une moto qui me change totalement de ce que j’ai connu, en bi si possible, conservant la position couchée, avec une double sortie si possible (j’adorais sur le GSXR 1340 Hayabusa)… en recoupant tout ça j’en ai déduis que le SV 1000 S pourrait être une bonne solution et économique à l’achat.

Une occasion en or… ou presque !

Avant l’achat de le GSX 1340 R Hayabusa j’avais remarqué une moto sur le bon coin qui me plaisait bien : grise anthracite, pot léo vinci carbone, boxer édition (écope + capot de selle)… elle était vraiment chouette… puis après avoir contacté le vendeur, pris RDV etc… j’ai lâché l’affaire en craquant à nouveau pour l’Hayabusa qui me faisait de l’œil chez mon concessionnaire préféré. Mon essai m’avait convaincu qu’un jour je roulerais en Hayabusa… l’opportunité à fait que…

En novembre 2010, alors que j’étais à pieds depuis août je commençais à fouiller dans les petites annonces. Ni une, ni deux, je retombe sur les mêmes photos que la fois précédente. La moto n’a quasiment pas pris de borne et elle est vendue une bouchée de pain (bien moins que la première fois, je n’en reviens pas)… je grince des dents en espérant que le gars ne se souvienne pas de moi ! Il me dit que la moto est top, dort au garage, révision ok etc… il l’avait déjà mis en vente mais n’avait pas eu le courage lui non plus d’aller au bout de la vente alors qu’une personne était intéressée… (ah?!) puis la naissance de son enfant fait qu’il se retrouve à ne plus s’en servir, du coup il se décide à la vendre pour de bon…

C’est en arrivant le jour J (décembre 2010) pour prendre possession de la belle moto que j’ai très vite compris que finalement la dernière révision datait de 2007, qu’elle n’avait sans doute pas vu le jour depuis un lustre vu la quantité de poussière dessus (cf photo ci dessus) et qu’au final je remercie dieu d’avoir inventé la béquille d’atelier ce qui a évité d’avoir un plat au niveau des pneus qui n’étaient pas du tout gonflé qui plus est en monte d’origine (pneu totalement usé et lisse)…donc oui, j’ai fais une bonne affaire, mais j’ai eu pas mal de frais finalement par la suite… changement des pneus immédiatement, une grosse révision pour la remettre d’aplomb… le kit chaine est à 75% d’après mon mécano… sinon, elle est nickel !

Alors, ce SV 1000 S ?

Sur son esthétique tout d’abord, on aime ou on n’aime pas ! Je trouve personnellement cette moto particulièrement réussite sous tout point de vue. Anguleuse, agressive, accueillante… ce SVS 1000 a en plus un kit boxer Édition qui lui va à ravir : Écope de réservoir (entre le sabot moteur et la tête de fourche), support de plaque Boxer, et un dosseret de selle passager qui lui donne un aspect encore plus ramassé, presque sportif. Ses doubles pots carbones lui vont comme un gant et donne une impression de prestance sur la route. Seuls ses clignotants oranges me choque un peu, mais à défaut d’être beaux, ils sont fonctionnels. Je m’étais renseigné pour mettre l’ampoule en orange et la coque en blanc, mais à 30 € le couple… 60 € l’ensemble… le orange me va très bien ! J’ai juste ajouté un tapis de réservoir pour lui permettre d’accueillir une sacoche de réservoir, bien pratique…

Le moteur du SV 1000 S

Le SV 1000 S est une moto au moteur bicylindre d’une puissance de 106cv en lois Française et à 127cv en full. Le gain apporter en full ne mérite pas de débrider la moto, soit 20cv (la puissance d’un 125cc). Le SV à un problème de couple un peu haut dans les tours pour la rendre vraiment agréable même en ville. Pour limiter cette sensation désagréable de rouler en sous régime (et limiter les accoups), il suffit de changer une dent à la sortie de boîte (passer de 14 à 13), ainsi, on gagne en pêche mais on perd 7% de vitesse de pointe… mais également à 100km/h en fait, on roule à 93km/h compteur soit à peu près 88km/h réel… le mieux étant de suivre les flow de voiture !

Le compte tour offre une zone rouge à plus de 11000 tr/mn. C’est tout simplement impensable sur un bicylindre d’où le fait que le SV 1000 S se pilote comme un 4 cylindres ou presque. En effet, on peut passer les 8500 tr/mn sans problème pour profiter pleinement d’une plage de régime moteur et exploiter au maximum la moto sans rupter (taper le régime moteur en butée maximale) ce qui offre un agrément plutôt agréable. Le gros problème pour le SV 1000 S à mon goût provient du couple qui arrive un peu tard… j’aurais préféré qu’il arrive dès 2500tr/mn pour réellement lui donner la fougue d’un gros bi de 1000cc de cylindrée… le SV du coup donne une impression de manquer de puissance également car lorsque l’on roule fort, on se retrouve vite en zone rouge sans forcément avoir de grosses sensation de poussée comme on pouvait avoir sur l’Hayabusa… mais comment comparer une moto qui offre plus de 15Mkg de couple pour un 1340cc et une autre qui propose 10Mkg pour 964cc…

La partie cycle du SVS 1000

Il faut prendre en compte que le SV 1000 n’est pas une sportive pour réellement l’apprécier. Sans réel défaut, on peut lui reprocher d’avoir une fourche un peu molle (qui tapote vite sur route bosselée) qui exige en contre partie d’avoir de bons pneumatiques pour rehausser la tenue de route. Autant j’aimais beaucoup mes BT16 sur l’Hayabusa ou le GSX-R 750, autant sur le SV 1000 les BT16 Pro ne remplissent pas totalement mes attentes. Je les trouve difficile à mettre sur l’angle, pas assez tendre et offre des sensations étrange sur les rétrogradages au point de décrocher (perdre l’arrière) parfois légèrement lorsqu’on descend 2 rapports d’un coup… non, ces BT16 Pro sur le SV ne s’y remettront pas de si tôt (j’ai même presque hâte des les terminer pour passer sur quelque chose de plus tendre). En revanche, le SV est confortable, même plutôt confortable face à l’Hayabusa. On retrouve à peu près la même position de conduite mais près de 60kg en moins dans les bras et ça change tout. Et comme je le disais un peu plus haut, du moment que l’on ne lui exige pas les même performance qu’une sportive, que l’on anticipe ses réactions dans les courbes, le SV est une moto plaisante au quotidien pour mon niveau de poireau !

Le duo en SV 1000 ?

Bien plus confortable que sur le GSXR 750, le SV 1000 S offre un confort somme toute relative pour le duo occasionnel. Nous sommes évidemment bien loin d’un confort du K13Gt de chez BMW par exemple.

La moto SV 1000 S se prête bien au duo, mais le moteur lui souffre un peu plus car il est un peu juste sur la puissance. La moto manque réellement de « pêche » pour que l’on s’amuse vraiment à bord à deux si l’on veut monter le son des pots. Il faut absolument anticiper et ne pas hésiter à enrouler la poignée pour avoir quelque bonnes reprises. En revanche, inutile d’espérer un dépassement en 6ème aussi vif qu’à bord de l’Hayabusa, ici sur le SV il faut retomber en 4 et ouvrir en grand pour avoir un pseudo de ressemblance…

En conduite plus cool « cruising » en revanche, le SV 1000 est tout à fait agréable. Les longs trajets ne lui font pas peur bien au contraire même si son appétit nous fera s’arrêter tous les 200 / 220 km à peu près et sous la barre des 180 bornes si on la titille un peu sur une majeure partie du parcours… on ne peut pas tout avoir… sensation et économie d’essence sur le SV 1000 qui a tendance à aimer les stations essence un peu trop souvent tout de même…

Les petits + qui me plaisent sur mon SV 1000 S boxer 2007

Les petits – qui me déplaisent sur le Sv 1000 S

Conclusion de mon expérience sur le SV 1000 S

De toutes les motos que j’ai pu essayer, le SV 1000 S est un excellent mélange de tout ce que j’aime dans la moto : un look, une couleur, un moteur qui cogne, un son bien rauque… le tout pour un prix défiant toute concurrence !

Elle permet d’obtenir un ratio très intéressant sur l’investissement / plaisir même avec les quelques points noirs que je lui accorde. Au quotidien le SV1000S se veut être robuste et offre toujours de bonne reprise quand on anticipe un peu. Sans être emblématique, on passe plus discrètement dans la circulation et les pots font office de klaxon car au dessus de 100°, il ne fonctionne plus !

Évidemment que je recommanderais à mes amis l’essai d’un SV1000S. Au moins pour mieux se rendre compte à quel point à son guidon ça n’a rien à voir avec l’idée que l’on peut s’en faire à l’arrêt. Bien sur qu’il faut un petit temps d’adaptation, mais une fois cette barrière franchi et que l’on a compris comment la prendre, sans la chatouiller alors le SV 1000 S se veut être un jouet extrêmement plaisant… à rythme musclé ou en mode « cruising »… finalement les différentes cartographies, c’est ton poignet droit tout simplement 😉

Galerie photo du Suzuki SV 1000 S k7 Boxer

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