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400km à bord de la Ducati Diavel, premier retour !

Passion moto et scooter depuis 2004

400km à bord de la Ducati Diavel, premier retour !

Diavel Carbon 2015

400km sur le dos du Diavel, ça permet de pouvoir faire un premier retour sur la vie à bord de cette moto. Je ne vais pas revenir sur la présentation de la belle Italienne, mais plutôt sur mes impressions pendant le rodage du Diavel et ses premiers tours de roues… avec ses points forts mais aussi ses points faibles !

Essai moto sur 400km en Diavel

400km à bord d'un Diavel

Depuis ma fâcheuse expérience du ZZR 1400 qui a tenu à peine 6 mois dans mon garage, je me méfie des essais moto où j’ai, en première impression, que des points positifs. Me voilà maintenant méfiant vis à vis de moi-même… ça commence bien 😉 pourtant, une chose est sure, ça fait 400km que je suis sur le dos du Diavel et il est déjà possible d’en tirer quelques conclusions !

Vie à bord du Diavel

tableau de bord allumé du Diavel Ducati

Une vie à bord sans défaut majeur, je dois bien avouer que le Diavel offre là presqu’un sans faute. tout d’abord le tableau de bord du haut qui présente l’heure, la vitesse, la température moteur et le compte tour. Il est possible de régler la luminosité de cet écran sur 3 niveaux, moi je l’ai mis au max. Ensuite le tableau de bord secondaire, que Ducati appelle Dashboard 2. Il est possible de l’éteindre via le menu. Lui il indique pas mal d’info à savoir la jauge à essence, les modes du mapping engagés, le niveau de l’ABS / DTC, la puissance demandée mais aussi le rapport engagé, et deux éléments dynamiques qui présentent le Trip A et B et ODO, la conso temps réel et moyenne, la température extérieure, le nombre de kilomètre possible avec l’essence… etc. ! Excellente tout ça ! Les rétroviseurs sont top une fois que l’on a compris comment bien les régler…

Le kiff sur le Diavel

Diavel Carbon 2015

Le Diavel demande un poil de bouteille pour être manoeuvrée sur les routes. Là où elle peut déstabiliser son pilote, c’est en fait une force de caractère. Son empattement plutôt long, typé Nightroad, déstabilise au départ et demande un mode d’emploi. Au final, elle enroule toute seule et on prend un énorme plaisir à prendre de l’angle de plus en plus vite dans les virages… Les pneus lui vont à merveille, et ils collent bien à la route (bien que je n’ai pas essayé sous la pluie encore), ce sont des Rosso II. La position de conduite est quasi parfaite, bras en avant, buste droit, jambes pas trop repliées… c’est le pied !

david jazt sur une moto Ducati

Le moteur du 1198 Diavel est une réussite. Il est aussi souple que performant même si j’ai mis du temps à quitter le mode Touring. Ce mode offre un juste milieu qui laisse un peu sur sa faim mais rend la moto agréable. Le mode Urban à mon sens demande à être modifié car 75cv sur une telle moto c’est ridicule du coup… quant au mode « Sport » c’est la révélation de la journée. Le Diavel change littéralement de visage et pourtant je ne dépasse pas les 5000 tr/mn. La moto décoiffe plus bas dans les tours, c’est plaisant, c’est top ! J’aimerais voir ce que ça donne en version Européenne du coup car là je reste vraiment trop sur ma faim… on sent bien que la moto demande à partir vers 4500tr/mn, malheureusement il est grand temps de monter un rapport quand on s’approche de ce régime !

Points à revoir sur le Diavel

David Jazt sur son Diavel Carbon

Les trois gros points faibles sur le Diavel et qui sont vraiment pénibles :

  • Trop ferme, pas assez souple
  • Le frein arrière pénible à atteindre
  • Sonorité trop discrète

Le premier c’est le fait qu’elle soit tape-cul ! Oui oui, je me plains de ça… elle déteste les revêtements qui sont pas billard, et franchement c’est casse pied car ça freine le plaisir à bord…

Le second point c’est le frein arrière. Pénible d’aller chercher cette pédale de frein du bout de la botte qui oblige à faire des pointes. Il suffirait de la relever de quelque centimètres et ce serait idéal d’autant plus que le frein arrière marche bien…

Bon et ce son d’usine… c’est quoi ce bordel ? Le Diavel respire à peine avec simplement quelque sursaut hyper discret de pok pok pok à le décélération mais rien de très virile, pour une moto à ce tarif, c’est frustrant… sincèrement !

Première conclusion sur cet essai du Diavel sur 400km

Entre le moteur plutôt démonstratif (même en 100cv) et cette partie cycle vraiment tape-cul. Entre ce confort de vie à bord et l’absence d’aspect pratique comme les poignées chauffantes ou une prise UBS. Le fait de ne plus avoir de clé mais d’en avoir besoin pour mettre de l’essence. J’avoue, mon coeur balance… certes je suis encore en rodage et en 106cv, pour autant j’ai déjà un aperçu de la belle en action vu que le couple arrive bas dans les tours. Cogneuse dans le bas des tours, efficace au niveau du freinage , un look à s’en faire tomber les dents… Le Diavel demande à être domptée pour réellement en tirer parti et en exploiter toute l’essence (quel jeu de mot de dingue !!)… sur ces 400 premiers kilomètres, j’avoue rester un peu sur ma faim… j’ai hâte de voir ce que me réserve la belle d’ici mon prochain bilan… d’ici là, je vais chercher des Termignoni sur le Net d’occasion, parce qu’à 2800 euros pièce en neuf, va falloir argumenter sevère pour que je sorte le chéquier même si je la trouve bien timide en full stock à ce niveau là… et je trouve ça vraiment triste d’avoir une si belle moto qui soit si timide…

 

2 Responses

  1. nolimit dit :

    Bonjour,
    Lorsque le groupe VW a acheté Ducati, ils ont aseptisé les moto. De fait, ta diavel est davantage Japonifiante ou devrais-je dire Allemandisante… La première Diavel, jusqu’en 2013 est une tuerie. 106ch quelque soit le mode, elle est vraiment bien. En full, elle reste en 106ch pour l’urban et passe à 162 pour les deux autres modes.
    103db en bridée et 105db en full avec le pot d’origine qui d’ailleurs ressort le plus joli son qu’avec les termi…
    Pédale de frein arrière parfaitement placée (essaye de la régler), ferme certes, mais c’est une Italienne et pas une BMW, donc le confort n’y est pas même si parmi les Ducati, elle fait parti des plus confortables 😉
    Par contre, comme le groupe VW est là maintenant, elle a dû gagner en qualité/fiabilité
    La mienne à une finition irréprochable mais la qualité des matériaux laisse à désirer (coupole arrière du pot d’origine qui s’écaille, chaine qui rouille 10mn après une nettoyage (dégoudronnant) juste avant de la regraisser (jamais vu cela en 25 ans de moto).
    Le pneus est bien sans l’être, je fais à peu prêt 6000km avec le train, mais seuls les premiers 2500-3000km sont agréables, car ensuite du fait du multi-gommes et de la puissance de la moto (on a tendance à s’en servir comme un dragster), le pneu devient carré (pourtant j’use jusqu’à 5mn du bord du pneu), bref 3000km désagréable. Le cale-pieds touche en arsouille, l’arsouille sur départementale n’est pas agréable. Comme pour toutes les Italiennes (Aprilia comprise), il faut du beau revêtement. Sur départementale, un GS1200 bien menée te pourris, par contre, tu pourris avec le diable tout dans les gorges du tarn 😉
    J’essaye de prendre l’autre pour économiser celle-ci, mais j’en suis à 20 000km en 3ans et 20 000km de plaisirs (pourtant je ne suis pas fan de l’esthétique, mon style est sportif, mais j’ai acheté un moteur 😉

    • David Jazt dit :

      Salut, merci pour ton retour. En revanche, je ne vois pas ce que VW vient faire là dedans. C’est surtout l’Euro 4 qui aseptise les motos à mon sens et Japonise les motos d’une manière générale, c’est assez difficile pour les constructeurs d’offrir des motos au fort caractère comme le moteur du 1098 avec les normes anti-pollution actuelles !

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